vendredi 7 décembre 2012

Arcelor Mitall Basse Indre : CGT, CFDT et FO appellent à la grève lundi. Solidarité !


Au lendemain de l’accord pour le site de Florange, annoncé par le gouvernement avec la direction de Mitall, la direction d’Arcelor Mitall a annoncé le transfert en mai 2013 des activités de décapage et de laminage de Basse Indre vers Florange, soit une soixantaine de postes sur les 546 actuels (auxquels il faut ajouter environ 150 sous-traitants). 

Pour la direction d’Arcelor Mitall, il s’agirait « d’optimiser les flux entre les deux sites » de Basse Indre et Florange en maintenant la fabrication de l’acier pour les boites de conserves à Basse Indre mais en transférant la fabrication de l’acier pour les canettes à Florange. Cette décision « totalement incohérente » d’un point industriel, comme le souligne l’intersyndicale, est en réalité purement politique : comme elle l’a fait en indiquant qu’elle renonçait à ULCOS, la direction de la multinationale Mitall entend ainsi montrer au gouvernement qu’elle n’accepte et n’acceptera aucune contrainte politique. 

Et, de fait, les responsables politiques locaux, président de la région et président du Conseil Général en tête, et nationaux, si diserts quand il s’agit de Notre Dame des Landes, affichent aujourd’hui leur impuissance. 

Heureusement les syndicats des salarié-e-s CGT, CFDT et FO ne partagent pas cette soumission à la direction d’Arcelor Mitall et ont décidé de lui opposer le rapport de force de la mobilisation ouvrière. 


Les Alternatifs 44 soutiennent totalement cette mobilisation intersyndicale contre le transfert du décapage et du laminage à Florange et appellent la population du département à témoigner de leur solidarité sous toutes les formes. 

En refusant de nationaliser Mitall pour imposer le maintien de la production des hauts-fourneaux de Florange, le gouvernement Ayrault a capitulé devant la multinationale. Et c’est la même chose pour les Chantiers navals STX de Saint Nazaire où les dirigeants socialistes se refusent même d’envisager leur nationalisation, sans indemnités pour la direction et ses actionnaires qui les ont conduits dans l’impasse. Il n’y a pourtant pas d’autre voie pour faire entendre raison aux poids lourds du capitalisme industriel et financier et pour maintenir l’emploi et le tissu industriel dont la population a besoin.

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