dimanche 27 septembre 2009

La première nécessité, c'est la mobilisation sociale


Résolution adoptée par la coordination nationale des Alternatifs réunie les 26 et 27 septembre fixant l'orientation de notre mouvement pour les semaines et mois à venir.

Les déclarations des dirigeants du G20 ne doivent pas faire illusion. Le système capitaliste reste en crise et leurs propositions visent seulement à le faire perdurer par ces effets d'annonce mais aussi par la répression des mouvements d'émancipation et la poursuite des interventions militaires.

Plans de licenciements, dégradation constante des conditions de travail, retour aux super bonus : le capitalisme financiarisé garde le cap. Une alternative globale à ce système est nécessaire. Elle doit conjuguer :
- une nouvelle répartition des richesses,
- la mise hors marché des biens communs de l'humanité, comme l'eau, et de services publics essentiels comme l'éducation et la santé,
- l'appropriation sociale du système bancaire et des grandes entreprises,
- la reconversion écologique du système de production,
- une démocratie active vers l'autogestion,
- des rapports égalitaires et coopératifs entre le Sud et le Nord,
- l'égalité des droits entre toutes et tous

La première nécessité, c'est la mobilisation sociale. Unité, auto-organisation, convergence, sont les conditions de son succès. Après la manifestation des entreprises en lutte le 17 septembre, il faut développer l'action pour ne laisser aucun secteur isolé. Les Alternatifs seront parties prenantes des initiatives dans ce sens, notamment des marches contre le chômage et les précarités de la fin de l'année. Ils participeront aussi aux mobilisations contre la privatisation de la Poste, la destruction du système de Santé public, les attaques contre la Sécurité sociale, ainsi qu'aux journées des 7 et 22 octobre afin qu'elles soient des étapes vers la généralisation des luttes.

Les Alternatifs soutiennent la manifestation nationale pour les droits des femmes du 17 octobre, et se retrouveront dans les combats écologiques, notamment au rassemblement antinucléaire de Colmar les 3 et 4 octobre et, à Copenhague en décembre, pour la mobilisation écologiste et altermondialiste contre le réchauffement climatique.

Pour le soutien à toutes ces mobilisations, les Alternatifs défendent la mise en place de cadres unitaires larges rassemblant toutes les forces associatives, syndicales et politiques se réclamant de la défense des intérêts du monde du travail, de la gauche et de l'écologie de gauche.

Mais les divergences avec l'orientation social-libérale du PS ne permettent pas de participer à des ateliers programmatiques communs visant à des alliances stratégiques et électorales avec ce parti au moment même où ce dernier recherche l'alliance avec le MODEM.

Les Alternatifs réaffirment leur orientation pour un rassemblement durable, dans les mobilisations comme dans les urnes, d'une gauche de transformation sociale et écologique, pour une alternative au capitalisme et au productivisme. Cette construction politique nécessite tout autant l'unité des organisations politiques de gauche de transformation sociale et écologique que la mobilisation et la créativité populaire, non comme relais des partis politiques mais comme contribution décisive au processus de rassemblement

Cette démarche vaut pour les élections régionales à venir. Elles peuvent être l'occasion de faire un pas en avant pour, ensemble, porter les exigences des travailleurs et des classes populaires, et contribuer ainsi à encourager, renforcer l'unité contre la droite et le patronat pour changer le rapport de force.

Au premier tour, les Alternatifs défendent la perspective d'un accord national pour des listes communes de la gauche et de l'écologie antilibérales, sur la base d'une plate- forme et de propositions communes, listes indépendantes du PS.

Pour le second tour, afin de battre la droite, les Alternatifs défendent une fusion démocratique assurant une répartition juste entre les différentes listes se réclamant de la gauche et de Régions Ecologie.

Une telle démarche exclut des accords avec des listes intégrant le MODEM. Les élu-e-s issu-e-s du rassemblement de la gauche de transformation sociale et écologique seront au service des mobilisations et porteurs de propositions alternatives.

En cas de victoire face à la droite, si le rapport de force ne permet pas d'appliquer un projet commun, nous ne nous engagerons pas dans une solidarité de gestion. Les élus s'engageront à soutenir toute proposition allant dans le sens du projet et à combattre toute proposition contraire

Pour les Alternatifs, l'existence de divergences sur le type d'accords de deuxième tour (participation ou non à l'exécutif régional) parmi les composantes du rassemblement ne doit en aucun cas être un préalable au rassemblement lui-même; le pluralisme de celui ci doit être assumé et il faut battre la droite

C'est avec la volonté d'aboutir à un accord politique pour les élections régionales, première étape d'un front commun durable à vocation majoritaire, que les Alternatifs participent à la réunion de toutes les forces de la gauche antilibérale et anticapitaliste du lundi 28 septembre.

Les Alternatifs agiront pour que s'engage maintenant, à partir de ce cadre unitaire, un large débat :
- sur les contenus d'une politique en rupture avec la logique du système capitaliste et du productivisme pour les régions,
- pour une politique de solidarité et de coopération juste et équitable au niveau international
- pour des démarches et propositions communes au service des mobilisations populaires
- plus globalement pour des discussions sur tous les points à régler pour trouver un accord, y compris la démarche stratégique permettant de construire l'unité de la gauche de gauche et de l'écologie radicale.

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