Comme d'habitude, un grand déploiement de forces de la gendarmerie était présent ce jeudi matin pour installer la commission d'enquête relative à la loi sur l'eau. Comme les tracteurs et les banderoles, et près de 200 manifestant-e-s étaient déjà sur placedès trois heures du matin rendant les accès difficiles aux autorités, sans hésitation, les forces « de l’ordre » se sont résolues à casser le carreau puis carrément la porte d'entrée de la mairie de Notre Dame des Landes.
Aux ordres du Premier ministre, le Directeur de Cabinet du Préfet de Région était sur le terrain pour imposer ce démarrage de l'enquête coûte que coûte. Ce qui, formellement, a été fait, sans que la moindre réponse ne soit apportée à la demande conjointe de report de l’ACIPA et du CéDéPa. Conséquences, le conseils municipaux doivent donner leur avis dans les 15 jours qui suivent la clôture de l'enquête, c'est-à-dire entre le 20 juillet et le 5 Août, en pleine période de vacances , quand le quorum sera quasi-impossible à atteindre. Nous sommes donc en présence d'une entrave manifeste au processus démocratique relatif aux enquêtes publiques. Ce n’est sans doute pas grave pour les promoteurs du projet et le nouveau gouvernement Ayrault puisque l'absence de réponse vaut …. approbation. Cette absence de débat arrange bien les promoteurs du projet qui suivent à la lettre l'adage relatif aux problèmes gênants : "y penser toujours mais n'en parler jamais".
A l’évidence, le changement en matière de démocratie, ce n’est pas encore maintenant, tellement Il est vrai que la répression et la discussion restent au même niveau sous le gouvernement Ayrault que sous celui de Fillon. Si rien ne change encore, l'impatience, c'est déjà maintenant. Et, plus que jamais, la priorité commune est la réussite du rassemblent des 7 au 11 juillet prochain contre les grands projets inutiles imposés aux citoyen-ne-s.
l y a 61 ans, le 7 octobre 1948 à Merlebach. PREMIER BILAN SANGLANT DU TERRORISME D’ETAT CONTRE LES MINEURS EN GREVE
RépondreSupprimerOui, hélas ! C’était bien en France. Les mineurs étaient en grève depuis le 4 octobre 1948. C’était une grève des plus revendicatives, une grève légale décidée massivement et démocratiquement par un référendum. Qu’on en juge : sur un effectif de 259 204 mineurs, 243 702 exprimés, soit 94, 01 % des inscrits. Pour la grève : 218 616. Contre : 25 086.
Donc pour la grève : 89 ,79 % des exprimés. Avec les revendications sur les salaires, la sécurité, l’application de la loi sur les nationalisations, l’augmentation des retraites, il y avait en premier lieu posée par le référendum l’abrogation de la circulaire Lacoste du 13 septembre 1947, et des décrets du 18 septembre 1948 du même ministre Lacoste. Les circulaires et décrets étaient totalement illégaux, en violation flagrante du Statut du Mineur voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en juin 1946. La grève était un droit légal selon le Statut du Mineur et garantie par la Constitution. Nul ne pouvait s’y opposer.
C’est pourtant ce que fit Jules Moch, ministre de l’Intérieur. Alors que se déroulaient les discussions avec le ministre Lacoste (elles se sont poursuivies jusque dans la soirée du 5 octobre), Jules Moch dans la nuit du 3 au 4 octobre envoyait les C.R.S. occuper les bassins de Gardanne et de Lorraine. Jules Moch avait choisi la force préméditée, organisée et très vite, au 4e jour de la grève le 7 octobre 1948 à Merlebach, on déplorait la mort de Jansek. Tué par une balle perdue ? NON Tué par une balle tirée à distance sans sommation ? NON Tué par une balle tirée après sommation ? NON, NON, NON ! Mais sauvagement massacré à coups de crosses par des C.R.S déchaînés !
Rappel de mémoire : Jules Moch était un ministre socialiste, aujourd’hui le ministre s’appelle Valls est cela le changement ?
Ayrault mes ses pas dans les sillons de Fillon, quelle belle démonstration du changement annoncé, il n’y a vraiment rien à attendre de ce côté-là.
Plus que jamais, la rupture s’impose et pour l’affirmer nous serons à Notre Dame des Landes dès le 7 juillet prochain.
Bertrand Lavigne
Militant PCF Vendée