Civil
ou militaire, le nucléaire n'est pas une source d'énergie comme une autre.
L'arrêt de son utilisation est le préalable à toute vraie transition
énergétique. Le renoncement au nucléaire est aussi l'incontournable base d'une
authentique coopération pacifique entre peuples.
FUKUSHIMA, LE PIRE EST PEUT ETRE ENCORE A VENIR
FUKUSHIMA, LE PIRE EST PEUT ETRE ENCORE A VENIR
Des poches radioactives
jusqu'à Tokyo, à 250 km du site; 3 cœurs de réacteur en perdition dans le sol
et les nappes phréatiques; rejets massifs persistants dans l'air et l'océan...
Tout un pays en sursis depuis 18 mois (alors qu'à Tchernobyl, le sacrifice de
centaines de milliers de liquidateurs avait permis de stabiliser la situation
en une dizaine de jours...); piscines de combustible radioactif et inflammable
qui continuent de menacer tout l'hémisphère nord de contamination... Et il
paraît que seul le « nucléaire iranien » est dangereux ? Et il faudrait
continuer à exploiter et exporter partout des centrales nucléaires, au lieu de
se concentrer sur les moyens d'arrêter les dégâts ?
La France est un des deux ou trois principaux responsables
de la prolifération mondiale de technologies nucléaires. C'est du MOX français
qui a aggravé l'explosion du réacteur 3 au Japon.
Service public ou pas, de
droite ou de « gauche », l'électronucléaire impose depuis longtemps
le recours massif à des intérimaires et sous-traitants pour les opérations les
plus irradiantes (chargement et déchargement du combustible, maintenance, nettoyage
des zones contaminées, prétendue « liquidation » de catastrophes
radiologiques...). Cette externalisation s'est mise en place dès 1981 chez EDF.
Comment supporter plus longtemps que d'invisibles précaires
soient sacrifiés pour donner l'illusion que le nucléaire est propre et bon
marché ? A Fessenheim, 25 « incidents » en moins de 6 mois sur une tranche
nucléaire qui venait pourtant de subir une 3e visite décennale. Salariés
victimes de brûlures après une opération de décontamination au peroxyde d'hydrogène,
accident mortel dans l'explosion d'un four d'incinération de déchets
radioactifs près de Marcoule... Tout cela, selon EDF et Areva, ne reléverait
que de la banale fatalité d'accidents « industriels ». Ce n'est jamais la faute
du nucléaire, c'est toujours celle des ouvriers !
Il
y a belle lurette que, comme la hausse du Produit Intérieur Brut, celle des
consommations énergétiques n'est pas signe de bien-être. La solution à la crise
énergétique et climatique réside d'abord dans une réduction des consommations.
Y compris pour ne pas avoir à voler les ressources des pays les plus pauvres.
Avions, autoroutes,
TGV, transactions financières à la nanoseconde... il faut ralentir ! Mobiliser
pendant quelques années les ressources conventionnelles en transition pour
fermer des réacteurs plutôt que de spéculer sur les pics de consommation. Il
faut partager et réorganiser le travail pour réduire les besoins de mobilité et
la tendance gaspillage, supprimer les publicités et tout ce qui encombre notre
espace public...
Non, le nucléaire n'est pas une partie de la solution, mais le principal verrou qui empêche de la trouver ! Le changement, c'est maintenant !
Non, le nucléaire n'est pas une partie de la solution, mais le principal verrou qui empêche de la trouver ! Le changement, c'est maintenant !
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