Après avoir participé à une manifestation contre l'université du Front National à Marseille le samedi 14 septembre 2013, les jeunes militantes Julie et Sophia sont devenues la cible de "tweets" haineux émanant vraisemblablement de militants d'extrême-droite. Ces messages postés sur twitter, d'une violence extrême, mêlent menaces de viol et d'agressions physiques, insultes à caractère sexiste, raciste et antisémite.
Après l'affaire similaire qui a concerné Rokhaya Dialo, les femmes sont encore une fois victimes d’un acharnement d’une exceptionnelle gravité, en raison de leurs engagements, de leurs idées et parce que ce sont des femmes.
Que ce soient les fascistes ou le sexisme ordinaire qui hantent les réseaux sociaux, ces appels criminels sont aujourd'hui monnaie courante, comme en témoigne la récente campagne du "collectif des féministes" suite à l'article du bloggeur Kamal banalisant le viol.
Il est inadmissible que dans un premier temps, les services de police ayant reçu Julie, victime des menaces de viol, aient cherché à la dissuader de porter plainte, prétextant que ces menaces n’étaient qu’une conséquence presque « normale » de l’engagement politique. Ils se sont bornés à accepter qu’elle dépose une simple main courante, ce qui équivaut à banaliser l'appel au viol sur internet. Heureusement, la plainte est désormais déposée.
Nous interpellons fortement le Ministre de l'intérieur M. Valls afin qu'il réagisse au comportement irresponsable des fonctionnaires de police face aux menaces de viol signés par des fascistes misogynes, ainsi que la Ministre aux droits des femmes et la Ministre de la Justice, Mme Belkacem et Mme Taubira, pour avoir un texte de loi anti-sexiste que le mouvement féministe appelle de ces vœux depuis de très longues années.
Nous interpellons fortement Monsieur le Ministre de l’Intérieur afin que cesse la situation actuelle dans laquelle les internautes considèrent les réseaux sociaux comme un espace de non-droit et se permettent de proférer des propos qui, invoqués verbalement ou dans un journal écrit, seraient sanctionnés.
Nous interpellons fortement Monsieur le Ministre de l’Intérieur et Madame le Ministre de la Justice afin que les auteurs de tweets à caractère sexiste, racistes, antisémite et faisant l’apologie de crime contre l’humanité soient punis à la mesure de l’exceptionnelle gravité de leurs actes.
Signataires :
les Alternatifs, Association Memorial 98, le Collectif Féministe Contre le Viol, le Collectif féministe et citoyen, les efFRONTé-e-s, la Fédération SUD éducation, Femmes migrantes debout, la Fondation Copernic, la Gauche Anticapitaliste, la Maison des potes, la Marche Mondiale des Femmes France, le Nouveau Parti Anticapitaliste, Union des FAmilles Laïques, le Parti de Gauche, l'Union syndicale Solidaires, Réseau Éducation Populaire, ReSPUBLICA, Solidaires Étudiant-e-s, Vigilances et Initiatives Syndicales Antifascistes.
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