lundi 4 août 2014

Indignation, colère et action politique, par l'association France Palestine Solidarité


Après trois semaines d’agression barbare contre la popu­lation pales­ti­nienne de Gaza, le nombre de vic­times dépasse désormais celui de 2008-​​2009 avec plus de 1500 morts. 

Le bom­bar­dement délibéré d’hôpitaux et d’écoles où la popu­lation avait trouvé refuge traduit le mépris abject du pouvoir israélien pour le droit huma­ni­taire et les droits élé­men­taires de la per­sonne, conduisant Navi Pillay, la haute-​​commissaire de l’ONU aux droits humains, à déclarer : « Aucune de ces attaques n’est acci­den­telle. Elles semblent un acte de défi délibéré vis à vis des obli­ga­tions résultant du droit inter­na­tional ». 


Ban Ki Moon lui aussi n’a pu cacher sa colère en déclarant : « C’est une honte. Et cela demande que des comptes soient rendus ». 

Des comptes, les res­pon­sables de la poli­tique étrangère fran­çaise, toutes choses égales par ailleurs, devront eux aussi en rendre. A au moins trois reprises aux pre­miers jours de l’agression, le Pré­sident de la Répu­blique a fait sienne la position israé­lienne, inversant de façon stu­pé­fiante les rôles de l’agresseur et de l’agressé, de l’occupant et de l’occupé. 

Le rétro­pé­dalage partiel et gêné auquel il a dû ensuite se livrer devant la vigueur des réac­tions de l’opinion et au sein même de sa famille poli­tique ne suffit pas à forger une poli­tique. Ni à réparer les consé­quences désas­treuses pour une France pays si prompte à se pré­senter comme la patrie des droits de l’homme, alors qu’elle s’est hon­teu­sement réfugiée dans l’abstention au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’établissement d’une com­mission d’enquête inter­na­tionale sur les crimes de guerre. 

Qui peut sérieu­sement croire que l’octroi d’une aide huma­ni­taire, si néces­saire soit-​​elle, puisse tenir lieu d’action politique ? 

Ce dont ont besoin en priorité les Pales­ti­niens, c’est d’une inter­vention ferme de la com­mu­nauté inter­na­tionale pour sanc­tionner un Etat qui érige la vio­lation du droit inter­na­tional et huma­ni­taire en principe d’action. 

Disons le clai­rement : notre mobi­li­sation en France exprime notre indi­gnation et notre colère contre les crimes de guerre per­pétrés en toute impunité à Gaza. Mais au-​​delà de cette indi­gnation et de cette colère, l’objectif de notre mobi­li­sation est bien de rendre inte­nable la pusil­la­nimité de nos gou­ver­nants et de les amener à en revenir au droit et à s’engager enfin sur la voie des sanc­tions contre les bel­li­cistes cri­minels de Tel Aviv. 

Le Bureau National de l'AFPS

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