A l'occasion du renouvellement
de la moitié du Sénat, la droite - UMP et UDI - dispose d'une majorité absolue
de treize sièges.
Une parenthèse de trois ans
s'est refermée.
Le Front national fait son
entrée avec l'élection de deux sénateurs qui ont recueilli un nombre de voix
quatre fois supérieur par rapport à celles qui leur étaient acquises. Signe
d'une porosité toujours plus forte entre droite et extrême-droite et qui
installe toujours plus le Front national dans le paysage politique.
C'est le troisième défaite
majeure du parti socialiste après les municipales et les européennes. Défaite
et y compris déroute dans certains départements, comme les Bouches-du-Rhône.
La réduction des dépenses
publiques qui impactent fortement les moyens financiers des collectivités
locales imposée par le pacte de responsabilité, la réforme territoriale à
marche forcée expliquent sans doute ce résultat, qui est aussi le prolongement
des municipales.
La remontée des idées
réactionnaires s'est fait sentir puisque le rapporteur du PACS et de l'ouverture
du mariage à toutes et tous a été battu.
Une fois de plus, le droit
de vote des étrangers est enterré. Avec un Sénat repassé à droite, impossible
d'obtenir la majorité des trois cinquièmes pour modifier la constitution. La
responsabilité de F. Hollande est écrasante, lui qui n'a cessé de renvoyer à
plus tard cette promesse de la campagne électorale.
F. Hollande, M. Valls : une
politique qui ouvre un boulevard à la droite et au Front national.
La construction d'une
alternative sociale, démocratique et écologique n'en est que plus urgente.
Cela passe par la
mobilisation des salariéEs, précaires, chômeurs, retraitéEs en défense de leurs
droits et revendications et par la tenue d'assises de toutes les forces
politiques et sociales qui affirment leur opposition à la politique
d'austérité.
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