jeudi 25 septembre 2014

Le Medef : la provocation permanente, par Ensemble


Cette fois, c'est officiel. Une semaine après les fuites dans la presse, l'enfumeur en chef du Medef a présenté son plan contre le chômage. Hier, il promettait 1 million d'emplois contre une diminution des charges de 100 milliards. Aujourd'hui, c'est encore 1 million d'emplois en échange d'un carnage dans le code du travail. 

Qu'on en juge : suppression de 2 des 11 jours fériés, fin de la durée légale du travail à 35h, mise en place d'un sous-Smic, généralisation du travail le dimanche et le soir, fin du CDI au profit d'un contrat de projet, baisse des charges, recul de l'âge de départ en retraite et remise en cause des seuils sociaux. 


Pas plus qu'hier, personne ne peut croire à cet « engagement » patronal. Mais, le Medef sait que le gouvernement a une oreille très attentive à son égard, par exemple sur la question des seuils sociaux. 

Ce qu'il cherche : un grand retour en arrière pour ce qui concerne le code du travail. Le Medef en veut toujours plus : gavé et gorgé de cadeaux fiscaux, dont les 40 milliards du pacte de responsabilité, il en profite pour augmenter les dividendes pour les actionnaires. 

Avec la fin des 35h comme durée légale et le salaire inférieur au Smic pour « les personnes éloignées de l'emploi », c'est davantage de flexiblité et la prise en charge d'une partie du salaire par la fiscalité, sous le forme d'allocations sociales, que le Medef exige. 

Cette nouvelle provocation est une agression insupportable pour les salariéEs, les précaires, les chômeurs. La seule réponse qui vaille c'est le développement des mobilisations unitaires et interprofessionnelles contre cette politique de régression sociale du Medef, mais aussi du gouvernement, et le rassemblement des forces politiques opposées à l'austérité pour bâtir une alternative sociale et démocratique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire