François Asensi avec Clémentine Autain, sa suppléante |
Toutefois, deux lignes se confrontent : l’une, sociale-libérale, incarnée par Manuel Valls, qui assume totalement le bilan du quinquennat ; l’autre, dans la tradition sociale-démocrate, est incarnée par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, dans une option plus à gauche.
Est-ce que de ces confrontations peut émerger une alternative sociale-démocrate dans la tradition historique du courant socialiste ? J’en doute fort.
La social-démocratie, historiquement située au point de synthèse entre le marché capitaliste et l’État providence, est aujourd’hui partout en Europe en échec. Le PASOK en Grèce, le PSOE en Espagne, le Labour en Angleterre ou le SPD en Allemagne : la France n’y échappera pas.
Dans une mondialisation capitaliste où le marché roi impose son hégémonie financière, idéologique, culturelle et politique, il n’y a pas de place pour une politique sociale-démocrate.
Dans ces conditions, le PS d’Épinay peut-il survivre à cette crise majeure, qui s’impose à toute l’Europe et dans tous les pays développés ? Peut-il, dans ce cadre, affirmer son hégémonie culturelle sur l’ensemble de la gauche et préempter le vote utile imposant à tous ses partenaires un simple ralliement ?
Pour la première fois depuis quarante ans, cette formation peut perdre son leadership et se dissoudre dans une multitude de recompositions : au centre, à droite, mais aussi à gauche.
Dans ces conditions, le rassemblement autour du candidat Jean-Luc Mélenchon est un facteur déterminant, pour une politique de gauche écologique et sociale, à même d’exercer une hégémonie culturelle nouvelle sur la gauche.
Sachons prendre conscience des enjeux et de cette séquence politique en France qui peut augurer d’un mouvement social et populaire capable de devenir majoritaire.
François Asensi Député de Seine-Saint-Denis (Cerises, 20 janvier 2017)
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