Une bonne nouvelle : après l’auto-élimination du chef de la bande,
Hollande, c’est son porte flingue le plus zélé qui a pris le toboggan
direct vers la sortie. On ne va pas bouder son plaisir.
La Primaire
socialiste en a fourni l’occasion pour plus d’un million de votant-e-s.
Difficile de savoir ce qui a primé, de l’envie irrépressible de se défaire de Valls
ou de celle de soutenir la parole d’un socialiste de gauche “vieux style”.
Dans
les deux cas, c’est quand même bien d’un “désir de gauche” qu’il s’agit.
La question est : qu’en faire ? Hamon a été de l’aventure Hollande pendant
la moitié du quinquennat, comptable donc des reniements immédiats qui ont
suivi l’élection, dont la signature sans gloire du Traité sur la stabilité, la coordination
et la gouvernance (TSCG). Plus de toutes les orientations libérales
qui ont suivi.
Un bilan s’impose évidemment avant d’aller plus loin. Cependant,
le principal est dans la réponse qui va être donnée à une autre question : “et
maintenant ?”
Hamon est pressé de toutes parts de “rassembler” son parti.
Avant même de s’y essayer, il est lâché par tous ceux qui lorgnent du côté de
Macron. Mais il lui reste les garanties à donner aux autres, à cette majorité du
PS et des élus qui ont soutenu Valls corps et âme. Tant son choix qui s’annonce
est clair : conserver à la fois “la vieille maison” et la possibilité d’y reprendre
demain la direction. Ce qui voudra dire un Hamon candidat de Cambadélis et
de Hollande. Donc voter pour El Khomri et Valls en juin. Bon courage…
Il est clair qu’il faudrait au contraire couper le fil pour qu’un autre espoir se
lève, celui de l’alternative. Si, contre ce qui est probable, Hamon prenait le chemin
de la prise de distance, alors les débats sur les contenus pour une éventuelle
concrétisation commune du “désir de gauche” deviendraient sérieux.
Et d’ailleurs rien moins que difficiles, à commencer par le respect qu’affiche
Hamon des traités libéraux européens.
Mais avant d’y songer, régler d’abord le
cadre politique général, loin de l’hégémonie PS. Et là, le soutien à la campagne
Mélenchon s’impose, avant comme après la Primaire.
Comme s’impose aussi
la prise en compte des votes des deux dimanches, et le besoin urgent que
cette campagne s’ouvre bien au-delà de ses soutiens initiaux, seul moyen de
répondre au véritable “désir de gauche” qui s’exprime par les voies si diverses.
- publié dans "Cerises"
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