L'IGPN vole au secours des quatre policiers membres de la Brigade de surveillance du territoire (BST), dont l'un est poursuivi pour viol et les trois autres de « violences volontaires en réunion ».
C'est bien ainsi qu'il faut comprendre le premier rapport de la police des polices.
Alors que Théo est victime d'une lésion du canal anal de 10 cm de profondeur, d'une section du muscle sphinctérien nécessitant 60 jours d'ITT, l'IGPN ose parler d'une « opération qui tourne mal ».
La gravité des blessures infligées à Théo, les réactions de colère à Aulnay-sous-Bois, dont le maire ne cesse de développer une propagande sécuritaire, de solidarité qui ont eu lieu en Seine-Saint-Denis, mais aussi à Paris, Rennes, Nantes, ont poussé l'IGPN a serré les rangs aux côtés des policiers.
Et d'autres affaires de violences policières nous remontent à la mémoire : Zyed et Bouna en 2005, Lamine Dieng en 2007, Ali Ziri en 2009, Wissam El Yamni en 2011, Amine Bentounsi en 2012, Hocine Bouras en 2014, Adama Traoré en 2016 et de trop nombreux autres...
Au moment où les députés votaient un texte élargissant les cas de légitime défense pour les policiers, l'agression contre Théo en montrait tout le danger.
Les contrôles d'identité à répétition dans les quartiers populaires, les humiliations, le climat sécuritaire entretenu et augmenté par l'état d'urgence, les insultes et les comportements racistes, ça suffit.
« Ensemble ! » soutient les manifestations de solidarité avec Théo et dénonce les peines d'emprisonnement ferme ou avec du sursis déjà prononcées contre des jeunes.
Nous voulons la justice pour Théo, une justice qui ne soit pas entravée par les conclusions de l'IGPN.
Nous voulons la fin des contrôle d'identité au faciès et la mise en place d'un récépissé.
Nous voulons la dissolution des BST et autres brigades qui se sont spécialisées dans la traque des jeunes des quartiers populaires.
Justice, égalité et respect de la dignité pour toutes et tous : voilà ce que nous voulons.
D'ores et déjà, des élu-e-s du 93 ont lancé un appel pour la constitution d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière.
Le 9 février 2017.
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