mercredi 9 mars 2011

Saint Nazaire : 19 mars 1962 cessez-le-feu en Algérie, à la mémoire de toutes les victimes de cette guerre coloniale


Le renouvellement du monument nazairien à la mémoire de la fin de la guerre d'Algérie est l'objet d'un difficile débat. Ce monument doit respecter toutes les mémoires et l'Histoire. Le Collectif Solidarité Algérie et le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples n'oublient pas les 16 nazairiens et tous soldats français morts dans une guerre qui n'était pas la leur. Ils n'oublient pas les souffrances de toutes les victimes civiles et militaires, françaises et algériennes de cette guerre.

 Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 fut la première étape des "accords d'Évian" du 18 mars 1962 puis suivirent l'autodétermination et l'indépendance algérienne. Ce 19 mars marqua la fin d'une guerre faite au nom de la France mais qui fut en réalité une guerre pour maintenir un ordre colonial de 130 ans. Il n'est dès lors pas possible de considérer que les soldats français morts au combat, victimes de cette guerre, sont "morts pour la France". Aujourd'hui ériger une stèle avec une telle inscription représenterait une grave régression et remettrait en cause le positionnement progressiste du monument précédent.



Le CSA et le MRAP sont attachés au développement de l'amitié entre les peuples et à la solidarité avec le peuple algérien. Ils souhaitent qu'une discussion apaisée s'engage, notamment avec les associations d'anciens combattants, afin que soit trouvée une position commune respectant toutes les mémoires attachées à cette commémoration. En effet, un travail de vérité, conséquent, courageux et déterminé est indispensable pour apaiser les douleurs et les traumatismes que cette guerre a provoqués pour des millions de personnes en France comme en Algérie.

Collectif Solidarité Algérie et MRAP Saint Nazaire
(Les Alternatifs nazairiens soutiennent cette déclaration)

1 commentaire:

  1. DEVOIR DE MEMOIRE

    hocine le combat d'une vie par croaclub

    lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news

    En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l¹époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l¹Ardoise, ceinturé de barbelés et de
    miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.

    35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat

    Et pour compléter le documentaire, réécoutez sur SUD RADIO, « podcasts » l'émission du 8/11/11, de Karim Hacene, Enquêtes et Investigations, sur les harkis le camp de saint maurice l'ardoise

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