les députés du Front de Gauche signataires |
C’est
avec la plus grande préoccupation que nous, parlementaires européens et
nationaux avons appris la proposition du gouvernement espagnol de
révoquer la législation actuelle sur la santé sexuelle et génésique et
sur l’interruption volontaire de grossesse.
Le
20 décembre le Conseil des ministres espagnols a adopté un projet de
loi sur la « protection des droits de l’enfant à naître et des femmes
enceintes ».
Si cette loi est adoptée, cela créera une situation où une fois de plus les femmes espagnoles se retrouveront face à deux choix : pour celles qui en ont les moyens, aller à l’étranger pour avoir un avortement sûr et légal ou se résoudre à avoir un avortement clandestin illégal avec un grand risque pour leur santé. Tout avortement qui ne sera pas accompli dans l’un des deux cas légaux sera considéré comme un crime, tant pour la femme subissant l’opération que pour les professionnels de santé impliqués.
Aux vues de ces développements, nous estimons urgent de soutenir les femmes espagnoles dans la défense de leur droit à décider de leur santé. Si cette loi entre en vigueur en Espagne, elle représentera un retour en arrière de 30 ans pour les droits des femmes. Le droit des femmes à décider de leur corps est un droit humain fondamental.
Nous, parlementaires européens et nationaux, exprimons notre solidarité avec les femmes espagnoles, nous continuerons à défendre les droits des femmes, et restons particulièrement déterminés dans notre défense des droits sexuels et reproductifs en Europe et à travers le monde.
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