"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
mercredi 15 janvier 2014
L’exercice du pouvoir est-il à ce point une drogue pour que certains ne puissent s’en passer ?
Vendredi prochain 17 janvier, Gilles Retière fêtera ses 67 ans. Elu municipal de Rezé depuis 1977, maire depuis 1999, M. Retière est président de la communauté urbaine de Nantes depuis 2012. Après s'être à nouveau porté candidat à un poste de conseiller municipal à Rezé, dans l’espoir de conserver ses responsabilités à la Communauté urbaine, Gilles Retière, non retenu, a alors postulé pour être candidat sur la liste PS de Nantes.En vain.
Une telle attitude paraîtra stupéfiante à un grand nombre de citoyen-ne-s. Comment un homme âgé de 67 ans, élu depuis 37 ans, peut-il ainsi jouer des coudes pour tenter de conserver un mandat ? L’exercice du pouvoir est-il à ce point une drogue pour que certains ne puissent s’en passer ?
Et l’exemple de Gilles Retière n’est, hélas, pas isolé. Il suffit, à gauche, de citer le Président de Région, Jacques Auxiette, aujourd’hui âgé de 74 ans, ou, à droite, le Maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin à nouveau candidat à 75 ans ou, plus proche de nous, Claude Guillet, maire de Carquefou, âgé de 76 ans, également candidat à sa succession.
Que des personnes ayant largement dépassé l’âge légal de la retraite continuent de s’intéresser à la vie publique et s’y engagent, c’est tout à leur honneur. Mais cet acharnement à conserver l’exercice du pouvoir et à continuer de bénéficier de ses prébendes est, pour le moins, effarant et porteur de dérives bureaucratiques.
Il en est de même du cumul des mandats, qui, à la lecture des listes des candidat-e-s aux municipales déjà porteurs d'un précédent mandat, a encore de beaux jours devant lui. Il en est ici comme du droit de vote des étrangers, les engagements d'hier n'engagent que celles et ceux qui y ont cru !
Les Alternatifs condamnent cette professionnalisation de la politique qui conduit à la constitution d'une véritable caste d'élu-e-s et éloigne chaque jour davantage les citoyen-ne-s de l'exercice démocratique.
Ils proposent une double règle : refus strict de tout cumul de mandat et interdiction de renouveler un mandat plus de deux fois consécutivement. Ils invitent chaque citoyen-ne à exiger des différents candidats qui se présentent aux municipales qu'ils s'y conforment.
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Je pose la même question dans un article de mon blog (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/) pour la situation en Sarthe et en Mayenne proche.
RépondreSupprimerLe changement, c'est maintenant ! Renouveler les élus municipaux
Que nous révèle l'actualité récente dans notre région ?
Un Maire de 71 ans, élu pour la première fois au Conseil Municipal en 1983. Président de l'intercommunalité depuis 1983 et maire depuis 2001. Il se représente. S'il est élu, il aura 78 ans en 2012 et aurait siégé pendant 37 ans
Un député-maire de 69 ans. Président de l'intercommunalité. Conseiller municipal depuis 1983 et maire depuis 1989. Il se représente après avoir annoncé son départ. Lui pourrait être encore maire à 76 ans.
Un maire qui a été élu pour la première fois en 1983, et qui a dépassé l'âge de la retraite, se représente encore une fois.
Un ancien maire de 66 ans qui avait réussi à faire l'unanimité contre lui au sein de son conseil, veut présenter une liste qu'il dirigerait.
Une dame de 73 ans qui veut constituer une liste rien que pour se faire élire. Si ça marche, elle aura 80 ans en 2020.
Bien sûr, chacun affiche de bonnes raisons : difficulté à trouver un(e) remplaçant(e), zizanies entre les successeurs potentiels, volonté de défendre sa commune ou les plus démunis.... Mais comment, ensuite, prôner le renouvellement de la vie politique. Ce n'est, d'ailleurs, pas tellement une question d'âge mais surtout, la durée du mandat. Il faudrait commencer par la limiter partout (elle est de deux fois 5 ans pour un Président de la République en France) ; c'est aussi important que de limiter le nombre de mandats. Car, en démocratie, la politique ne devrait pas être un métier ou une carrière. Un élu est au service de ses concitoyens et non de son parti ou de lui-même.