"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
dimanche 13 avril 2014
Changer la donne en Europe !
Après avoir attendu le retour de la croissance qui aurait pu, comme pour Lionel Jospin après 1997, inverser la courbe du chômage et redonner de l’air aux finances publiques, le Président de la République accélère dans sa politique pro-patronale avec le pacte de responsabilité et change toutes les têtes chargées de mettre en œuvre cette politique, du Premier ministre au premier secrétaire du Parti socialiste en passant par le secrétaire général de l’Elysée.
Le pacte de responsabilité, avec ses 50 milliards de réduction de cotisations pour les entreprises - autant d’économies demandées aux services publics, à la protection sociale et aux ménages -, est cohérent avec les politiques appliquées par la plupart des gouvernements européens. Une baisse du coût du travail et des politiques d’austérité qui mènent l’Union européenne au bord de la déflation - risque majeur qui inquiète jusqu’au FMI et, plus récemment, jusqu’au secrétaire du Trésor des États-Unis, Jack Lew, qui, le 9 avril, a demandé aux gouvernements européens, en particulier à l’Allemagne, de relancer la demande au lieu de la freiner. Ces enjeux sont au cœur de la campagne pour les élections européennes où trois orientations sont présentes.
Les partis de droite gouvernementaux et les sociaux-démocrates, unis dans de nombreux gouvernements, à l’exemple de l’Allemagne et de l’Italie, continueront à défendre une politique qui mène l’Europe au désastre ; la droite xénophobe et eurosceptique prônera une sortie de l’Union européenne basée sur le repli sur soi et le racisme, tandis que la liste de gauche dirigée par Alexis Tsipras défendra une orientation anti-austérité passant par la rupture et la refondation de l’Union européenne.
La liste d’Alexis Tsipras permet déjà de changer la donne dans de nombreux pays européens. En Grèce, l’élection européenne a lieu le même jour que les élections locales, municipales et régionales, et une victoire de Syriza ouvrirait une crise politique obligeant à de nouvelles élections générales. En Italie, où la gauche de gauche sombrait ces dernières années, une initiative citoyenne a été lancée pour obtenir les 150 000 signatures permettant à une liste Tsipras d’être présente aux élections europénnes, avec déjà 200 000 signatures recueillies…
En France, c’est le Front de Gauche qui portera le flambeau. Un Front de gauche qui doit impérativement en finir avec les tensions qui l’ont agité pendant les municipales et être à la hauteur de cette nouvelle situation politique !
Christophe Aguiton, 11 avril 2014.
Publié sur le site de Cerises.
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