mercredi 16 avril 2014

Jeter le sous-smic de Pierre Gattaz à la poubelle, par Myriam Martin, tête de liste Front de gauche dans le Grand Ouest


Un tollé a accueilli la proposition du président de Medef. De Laurence Parisot à Najat Vallaud-Belkacem en passant pas A. Juppé, nombreuses ont été les voix à se démarquer de Pierre Gattaz. Même M. Valls affirme ne pas en vouloir. ChacunE d’entre eux a sans doute en tête la levée en masse de la jeunesse en 1994 et 2006 contre le CIP de Balladur et le CPE de Villepin, lesquels avaient été obligés de remballer leur projet. 

Il ne faut pas croire que l'affaire est enterrée. La vigilance est de mise. Car dans les rangs du gouvernement et de ses conseillers, cette idée fait hélas son chemin. Pour le lendemain des Européennes ? 


Mettre en place, de façon transitoire, un salaire inférieur au Smic pour faciliter l'intégration sur le marché du travail d'un jeune ou de quelqu'un qui ne trouve pas de travail, comme le propose P. Gattaz fait écho à une déclaration de l'ancien président PS de l'OMC, P. Lamy, ainsi qu'aux réflexions de E. Cohen, Ph. Aghion, G. Cette, trois économistes classés à gauche, et que F. Hollande a récemment reçus. Avec toujours le même refrain qui revient sans cesse : le travail coûte cher, il faut privilégier la compétitivité au détriment des salaires. 

Le Smic en France c'est 1130 euros net. Qui peut croire que l'on peut faire face à toutes les dépenses contraintes, notamment celles liées au logement et au coût de l'énergie, avec un salaire pareil ? Trop de salariéEs sont déjà aujourd'hui payéEs en-dessous du Smic. Notre conception du progrès social ce n'est pas de s'aligner sur des pays où le salaire minimum est encore plus bas et de céder aux politiques de dumping social, mais de porter le salaire minimum à 1700 euros pour toutes et tous et augmenter les salaires et pensions. 

Ce qui coûte cher c’est la rémunération du capital : les entreprises du CAC 40 n’ont-elles pas distribué 40 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires en 2013 ? 

Sous-Smic pour les jeunes, politique d'austérité, pacte de responsabilité, nouveaux cadeaux fiscaux pour les patrons, et toujours plus de sacrifices pour les salariéEs : ça suffit !

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