dimanche 2 février 2014

Plans de licenciements, menaces sur les droits des chômeurs : brisons l'offensive du MEDEF !


Presque chaque jour, l'annonce d'un nouveau plan de licenciements, avec deux nouveautés ces derniers jours : 
- Arnaud Montebourg, ministre de la "gauche du PS", mouille la chemise pour convaincre des grévistes de reprendre le travail, ça s'est passé chez Mory-Ducros... 
- toujours chez Mory Ducros, un nouveau concept : la filiale du fond d'investissements qui reprend l'entreprise n'impose pas la perte de près de 5.000 emplois (plus de 2.700 dans l'entreprise, 2.000 chez les sous-traitants) mais "sauve" 2.230 salariéEs... 

Le compromis Gouvernement-MEDEF porte ses premiers fruits... Dans le même temps, les négociations UNEDIC s'engagent. Le plan de bataille du MEDEF est clair : 
- refus d’augmenter ses cotisation 
- dégressivité accentuée des indemnités 
- radiations de chômeurs de Pôle Emploi 


La proximité des élections Municipales et Européennes conduit le gouvernement à la prudence : une nouvelle dégradation des conditions d'indemnisations des chômeurs/ses n'est pas un bon argument électoral. Mais la tentation est forte de s'inspirer des réformes Hartz menées en Allemagne il y a une dizaine d'année par le gouvernement Schröder, et qui ont paupérisé une partie importante de la population. 

Dans une situation où les gains de productivité, le redéploiement des activités, conduisent à la précarisation dans et hors du monde du travail, où le cahier des charges du MEDEF est clair et où le gouvernement s'y soumet pour l'essentiel, des réponses qui tableraient sur des améliorations cosmétiques du système économique ne feraient, dans le meilleur des cas, qu'atténuer de nouvelles régressions sociales. 

La première réponse à ces régressions est la résistance, l'unité, la mobilisation, et elle concerne organisations syndicales, associations de chômeurs/ses et précaires, formations politiques... 

Pour donner sens et perspective aux résistances sociales, un projet alternatif est indispensable : 
- l'accaparement des richesses, des entreprises, par le capitalisme financiarisé n'est plus acceptable. Les Fralib et d 'autres montrent la voie par leur lutte obstinée pour la reprise de l'outil de travail 
- nos vies ne peuvent plus être négociées, brisées, au rythme des plans de licenciement La sécurisation des parcours professionnels est nécessaire, et son financement indispensable par un partage des richesses, notamment en réduisant les dividendes 
- il n'y aura pas de au droit à l'emploi pour tous et toutes, pas de fin du chômage, des temps partiel subis, notamment par les femmes, sans une réduction forte et globale du temps de travail 
- la reconversion de larges secteurs économiques est nécessaire pour la transformation sociale et écologique de la société. Elle ne pourra se faire sans de nouveaux droits pour les salarié-e-s, notamment le droit de veto sur les licenciements 

Nous sommes à la croisée des chemins : la barbarie froide de l'économie capitaliste c'est la lutte de tous contre tous et la désagrégation sociale, construisons l'alternative.

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