vendredi 2 octobre 2015

Budget 2016 : baisse des dépenses et nouveaux cadeaux aux entreprises



Tandis que le chômage atteint un niveau record, le gouvernement poursuit obstinément sa politique libérale. En présentant son projet de loi de finances, il met avant la réduction de la dépense publique qui se montera à 16 milliards en 2016 pour atteindre un total cumulé de 50 milliards (de 2015 à 2017). 

Ce qui prédomine, c'est effectivement la poursuite de la politique d'austérité responsable des dégâts sociaux actuels. Si le gouvernement fait beaucoup de bruit à propos des 2 milliards d'impôts en moins pour les ménages, il est plus discret sur la poursuite des cadeaux fiscaux aux entreprises. Celles-ci sont extrêmement bien loties avec une nouvelle baisse de leurs prélèvements de 9 milliards. Les cadeaux consentis en vertu de l'application du Pacte de responsabilité et du CICE sont ainsi portés à 33 milliards d’euros en 2016! 


Les entreprises obtiennent donc l’équivalent de 68% du budget de l’enseignement scolaire, sans aucun engagement d'embauche. La baisse de 3,5 milliards des dotations de l’Etat aux collectivités locales dans le budget 2016 aura une incidence directe en termes de baisse de l’investissement public, d'augmentation des impôts locaux et des tarifs pour l'accès à la cantine dans les écoles. 

On peut aussi noter une baisse des sommes consacrées à l'écologie (- 170 millions) et à l'aide au développement (- 100 millions). 

C'est clairement un budget au service du capital, qui se moule dans les orientations de l'Union européenne exigeant un déficit public à 3% du PIB en 2017. En 2016, celui-ci serait ramené à 3,3%, au prix de très lourds sacrifices dans la dépense publique, l'investissement et l'emploi et sous la surveillance du Haut Conseil des finances publiques dont les membres sont acquis au libéralisme. 

Ce budget n'est pas le nôtre. Il ne permet ni de lutter contre un chômage massif ni d'avancer sur la voie de la transition écologique. Il asphyxie les collectivités locales, étouffe l'hôpital public. Le 8 octobre, en soutien à la grève et aux manifestations à l'initiative de plusieurs organisations syndicales, il faudra le dire haut et fort.

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