Boycottée par la CGT et Solidaires, la bien mal nommée conférence sociale, 4e édition, s'ouvre aujourd'hui dans un climat détestable pour les salariéEs.
En fait de dialogue, le
gouvernement est sur la longueur d'onde du Medef, comme le montrent les choix
budgétaires pour 2016, la mise en oeuvre de la loi Macron et le projet de
déréglementation du droit du travail.
A Air France, où est le
dialogue social et que fait le gouvernement ?
Le PDG, Alexandre de Juniac,
fait preuve d'un autoritarisme patronal hallucinant, décrétant, après les
incidents du dernier CCE qui illustrait la faillite de ce dialogue, et avant
même la réunion du conseil d'administration, qu'il y aurait 1000 suppressions
d'emplois en 2016. C'est dire clairement aux salariéEs : vous n'avez rien à
dire, juste à courber l'échine.
Cette conférence sociale,
ressemblera fort à une mascarade, alors même que les dossiers chauds ne sont
pas au programme.
Il ne sera pas question de
l'extension du travail le dimanche et en nocturne, pourtant fortement contestée
par les salariéEs du commerce qui ont manifesté le 15 octobre dernier.
Il ne sera pas question non
plus du rapport Combrexelle qui ne peut que détruire le code du travail en
inversant la hiérarchies des normes puisqu'un accord moins favorable au niveau
d'une branche ou d'une entreprise pourrait être privilégié par rapport à la
loi.
Du chômage qui atteint un
chiffre record il ne sera pas non plus question.
Quant au « dialogue
social » sur les retraites complémentaires il a abouti, entre autres, à un
report d'un an de la retraite à taux plein, 63 ans au lieu de 62. Même si le/la
salariéE a toutes ces annuités à 62 ans, une décote de 10% lui sera appliquée
pendant trois ans.
Pour la prise en compte des
besoins sociaux pas d'autre solution qu'une mobilisation sociale unitaire de
grande ampleur.
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