mercredi 27 mars 2013

Arcelor Mittal Basse-Indre : la CGT invite la population et ses élus à un débat public mardi 2 avril à 18h30 salle des Fêtes.


Le gouvernement et Mittal élaborent dans la plus grande discrétion un projet d’accord qui prévoit d’arrêter deux installations (décapage et laminoir) du site de Basse-Indre (site dédié à la fabrication de l'acier pour l'emballage/packaging, 550 salariés CDI, 150 cotraitants et 60 intérimaires) pour transférer leurs activités à Florange en Lorraine. 

Face au rapport de force installé, Mittal modifie le texte initial. Même si cette modification apporte des garanties sur la pérennité du site à moyen terme, les salariés et la CGT n’ayant aucune confiance dans les « garanties » de Mittal, continuent d’élaborer un dossier avisé avec l’expert afin de démontrer le non-sens industriel, économique et social de ce projet. 

Mittal veut diviser les salariés, mettre en concurrence les sites de production pour, au final, affaiblir toute notre filière métallurgique. La CGT, elle, se consacre à déjouer cette politique financière et à rassembler tous les salariés de tous les sites en démontrant dans toutes les instances que l’acier Français a un avenir ! 


Ne pas réagir et laisser mettre en place ce plan industriel, c’est laisser Mittal déstructurer toute notre activité, au risque de voir nos clients tourner la page. 

Un plan industriel incohérent : Ça se combat ! 

Début décembre, les salariés de Basse-Indre, très remontés et inquiets de l’impact de ce projet sur la pérennité de leur site se mobilisent rapidement et répondent massivement présents à l’appel de l’intersyndicale. Ils bloquent ainsi l’intégralité du site pendant quatre jours et ne lèvent le camp que lorsque la direction accepte leur demande d’utiliser le droit d’alerte ainsi que le recours à un cabinet d’expertise. 

De plus, notre avenir aura un impact sur notre plus gros client « Crown » à Chantenay (260 salariés). A ce jour, Basse-Indre n’est pas en capacité de répondre à la demande commerciale. Le manque d’effectif rend impossible la montée en capacité de nos installations. La direction du groupe interdit les embauches ! 

Sachez aussi que des ex-dirigeants de Basse Indre s’expriment quant au projet industriel (qu’ils ont d’abord pris pour une farce …), projet qui à leurs yeux risque de faire imploser notre filière Packaging, de par les risques énormes de perturbation qu’il représente pour notre service à nos clients. De mémoire de syndicalistes, un tel soutien n’est pas arrivé très souvent ! 

Ensemble, par une très large mobilisation, nous pouvons faire stopper cette mascarade. Il en va de l’avenir de notre filière en France et en Europe ! Au delà des annonces de Mittal sur la situation économique du groupe, il faut garder à l’esprit que depuis l’OPA en 2006 sur Arcelor, les actionnaires se sont accaparés plus du tiers des excédents de trésorerie ! De plus, depuis cette OPA, la famille Mittal a perçu près de quatre Milliards d’euros ! 

Avec les salariés, la CGT ne lâchera rien sur ses exigences. La CGT de l’usine de Basse-Indre, accompagnée de l’Union Locale, l’Union Départementale et de l’USTM, invite la population, les différents partis politiques, les élus politiques, les organisations syndicales et l’ensemble des forces de progrès, ainsi que les médias à une réunion d’information et de débat. Ceci afin de faire un point sur la situation et sur les perspectives que nous nous fixons. 

Pour la CGT, l’intervention politique française et européenne, qui est menée depuis quelques semaines (face aux annonces de réductions d’effectifs et de fermetures de sites par Mittal) doit imposer une autre stratégie pour la filière acier que celle portée actuellement par le groupe Arcelor Mittal. 

La CGT réitère sa demande de nationalisation de toute notre filière ou tout au moins d’une prise de participation conjointe dans le capital du groupe, permettant ainsi aux Etats européens d’intervenir dans la stratégie menée. Le mardi 2 avril 2013 à 18 h 30 Salle des fêtes à Indre (derrière la Mairie) 

Venez nombreux soutenir et défendre votre bassin d’emplois. 

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