Marche de solidarité avec le peuple palestinien
Le
30 mars, dernier jour du Forum, a été organisé, dans le cadre de la
journée de la Terre, une manifestation de soutien et de solidarité avec
la Palestine regroupant une dizaine de milliers de manifestant-e-s,
chiffre important selon la presse locale. Les tunisien-ne-s comme
l’ensemble des peuples arabes sont particulièrement sensibles à la cause
palestinienne et solidaires de son combat. Pas seulement en paroles
mais en actes, Tunis ayant été le refuge de Yasser Arafat et de la
direction de l’OLP pendant plusieurs années. Ceci s’est manifesté par le
nombre important de réunions et de manifestations organisées sur ce
sujet pendant toute la durée du Forum.
Le parcours de cette manifestation
reliant la place du 14 janvier, date de la chute de Ben Ali, à
l’ambassade de Palestine était un symbole de la solidarité qui doit se
manifester entre la révolution tunisienne et la cause palestinienne.
Étaient présent-e-s à cette manifestation des participant-e-s au Forum
venant tant de Tunisie que du monde entier mais aussi des nombreux
tunisien-ne-s ne travaillant pas ce jour de congé. On pouvait compter
des délégations étrangères plus ou moins nombreuses et bariolées, de
multiples drapeaux palestiniens mais aussi deux ou trois drapeaux rouges
avec la faucille et le marteau. Et même un drapeau du Québec et une
banderole d’une association haïtienne.
Bien sur étaient présents de nombreux
cortèges d’organisation tunisienne dont celui du Front Populaire et
d’autres pays arabes : Maroc, Syrie, Algérie, Libye. Pour l’Europe, un
fort cortège italien avec des banderoles et drapeaux des COBAS, ARCI et
Ya Basta ! Les organisations françaises constituaient sans doute le
contingent le plus important et les drapeaux des Alternatifs étaient
comme lors de la manifestation d’ouverture bien présents. Participaient
en nombre des manifestant-e-s d’ATTAC, de la Marche Mondiale des Femmes,
de Solidaires et aussi du Mouvement de la Paix.
Henri Mermé École et émancipation : enjeux et perspectives
Les Alternatifs organisaient vendredi 29
mars un atelier intitulé « école et émancipation » avec pour objectif de
réfléchir collectivement à la problématique suivante : quelle éducation
et quel système éducatif pour quelle émancipation ?
Dans son introduction, Bruno Della Sudda, qui intervenait au nom de la commission éducation, a immédiatement précisé qu’il y a pour les Alternatifs un lien entre la conception de la transformation de l’école et leur projet d’émancipation et de société basé sur les solidarités, l’écologie, le féminisme et l’autogestion ainsi que sur une démarche altermondialiste. Il a ensuite replacé le débat dans le contexte des défis fondamentaux auxquels la jeunesse d’aujourd’hui sera confrontée tout au long du XXIème siècle : défis écologique, énergétique, alimentaire, économique et démocratique. Face à cela il est nécessaire de défendre le service public d’éducation contre les attaques du capitalisme qui cherche à l’affaiblir et à y faire rentrer la logique de la concurrence et du marché mais il faut aussi être force de proposition pour transformer l’école dans une perspective émancipatrice et autogestionnaire.
Dans son introduction, Bruno Della Sudda, qui intervenait au nom de la commission éducation, a immédiatement précisé qu’il y a pour les Alternatifs un lien entre la conception de la transformation de l’école et leur projet d’émancipation et de société basé sur les solidarités, l’écologie, le féminisme et l’autogestion ainsi que sur une démarche altermondialiste. Il a ensuite replacé le débat dans le contexte des défis fondamentaux auxquels la jeunesse d’aujourd’hui sera confrontée tout au long du XXIème siècle : défis écologique, énergétique, alimentaire, économique et démocratique. Face à cela il est nécessaire de défendre le service public d’éducation contre les attaques du capitalisme qui cherche à l’affaiblir et à y faire rentrer la logique de la concurrence et du marché mais il faut aussi être force de proposition pour transformer l’école dans une perspective émancipatrice et autogestionnaire.
Cela nécessite une refonte complète du
système éducatif qui articule plusieurs dimensions : changement radical
des contenus dans un objectif de polyvalence maximale et de refus de la
spécialisation et de l’orientation précoce des élèves ; changement
radical de méthodes en donnant la priorité au travail en équipe aussi
bien pour les élèves que pour les enseignant-e-s ; transformation
radicale des structures et des statuts en donnant de véritables droits
aux jeunes et en refusant la dégradation du statut d’enseignant tout en
redonnant le pouvoir aux équipes pédagogiques en alternative au
fonctionnement hiérarchique actuel. Un tel projet peut et doit s’amorcer
dès aujourd’hui mais il ne pourra s’épanouir dans le contexte
d’austérité que l’on connaît aujourd’hui : l’éducation se doit d’être
une priorité budgétaire.
Cette introduction a été suivie d’une
intervention de Pedro Mesas, camarade de « Los Alternativos » de l’Etat
espagnol, qui a témoigné des attaques répétées que subit l’éducation
publique depuis plusieurs années. Il a réaffirmé la nécessité de lutter
contre ces attaques mais aussi de l’appropriation autogestionnaire du
système éducatif, faisant la différence école publique et école d’état.
S’en est suivi un débat très riche avec
des enseignant-e-s, des syndicalistes et des militant-e-s politiques de
Tunisie, bien évidemment, mais aussi d’Egypte, du Québec et de France.
Chacun-e a pu témoigner des luttes en cours pour défendre le système
public d’éducation contre l’austérité (luttes contre les coupes
budgétaires en Tunisie ou « printemps érable » au Québec) tout en
insistant sur l’importance de sortir l’éducation de la logique
capitaliste. Enfin, une école émancipatrice ne pourra se faire sans une
lutte pour une réelle égalité filles/garçons dans l’éducation : on en
est encore loin !
Arthur LeducLes Grands Projets Inutiles et Imposés
Au cours du FSM de Tunis, plusieurs ateliers se sont tenus sur le thème des Grands Projets Inutiles et Imposés (GPII).
Dans le prolongement de la charte
d’Hendaye de 2010, une déclaration finale appelée « Charte de Tunis » a
conclu les travaux de ce forum (1). Sur cette thématique se sont déjà
tenus deux forums dans le Val de Susa en Italie et à Notre Dame des
Landes en 2012. Ils seront suivis cet été par un 3ème forum européen qui
se tiendra à Stuttgart en Allemagne, lieu emblématique de la lutte
contre les GPII (Stuttgart 21 – Rénovation du quartier de la gare).
Ces grands projets servent et permettent
la redistribution des deniers publics dans quelques poches du privé. Ils
sont sans utilité pour les populations et ont des conséquences
catastrophiques d’un point de vue écologique. Par ailleurs, ils
garantissent des super profits aux groupes industriels et bancaires,
contraires à l’intérêt public, et tout ceci est imposé par des méthodes
mensongères appuyées par des interventions brutales des forces de
l’ordre, criminalisant le mouvement social, les citoyens qui se battent
contre ces projets.
Roland Mérieux
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