Odile et Jean-Claude Demaure |
C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris la mort de Jean-Claude Demaure, avec qui j’ai partagé l’animation de l’intergroupe « écologistes, régionalistes et solidaires » durant les deux premiers mandats municipaux de Jean-Marc Ayrault à Nantes, de 1989 à 2001.
Militant associatif avant tout et jusqu’à la fin de sa vie, Jean-Claude avait, en 1989, accepté de rejoindre Jean-Marc Ayrault sur la liste de la gauche unie Nantes Passion. Elu adjoint à l’environnement, il avait très vite ressenti, pour peser sur les débats et asseoir des choix conformes à ses convictions, la nécessité de rassembler au sein d’un intergroupe les élus écologistes, régionalistes et alternatifs. Cet intergroupe, qui initialement rassemblait Marc Elion (+), Patrick Pellen (+), Michel François, Jean-Yves Corbierre et moi-même, sera de fait et pendant douze ans la troisième composante de gauche au sein de la majorité municipale nantaise.
Jean-Claude fut un des pionniers de l’écologie politique, de par sa formation universitaire et ses recherches, mais aussi de par son expérience associative et du regard critique qu’il n’a cessé de porter sur l’exercice du pouvoir et sur le fonctionnement des institutions et celui des partis politiques.
Au sein de la majorité municipale nantaise, Jean-Claude articula toujours écologie, ambition et solidarités. Le renouveau des jardins ouvriers, à proximité des quartiers populaires, lui doit beaucoup et était, pour lui, inséparable de l’engagement pour retrouver et préserver la beauté et qualité environnementale de la ville, de son fleuve et de son estuaire.
Avec l’intergroupe, il sut aussi construire, quand cela était nécessaire, les rapports de force indispensables pour que nos ambitions écologistes et alternatives ne passent pas à la trappe.
En 1992, Jean-Claude Demaure fut également élu conseiller régional sur une liste départementale commune Génération Ecologie – Alternative Rouge et Verte, en compagnie de Joachim Lebot et de Marie-Françoise Gonin.
Homme de conviction et d’engagement, Jean-Claude était avant tout un pédagogue qui savait, d’expérience, qu’il fallait d’abord écouter pour prétendre comprendre puis apprendre.
D’une humanité sans faille, il restera à jamais pour moi l’homme et le militant les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.
Francois Préneau
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