"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
jeudi 18 août 2016
Pour le retrait des arrêtés municipaux interdisant les burkinis sur les plages !, par Ensemble!
Cannes, Villeneuve-Loubet, Sisco puis bientôt Le Touquet et Leucate, les arrêtés municipaux visant à interdire le port du burkini sur les plages se répandent. Et les provocations racistes se multiplient pour justifier ces interdictions.
Pour le maire de Cannes, David Lisnard il s’agit d’interdire « simplement un uniforme qui est le symbole de l’extrémisme islamiste. » Manuel Valls quant à lui dit soutenir les maires qui ont pris ces arrêtés en vient à affirmer que porter un burkini « ne serait pas compatible avec les valeurs de la France et de la République ». Rien que ça !
Les politiques de droite comme de gauche, qui aliment ce discours veulent surfer sur la montée de l’islamophobie et plus généralement du racisme.
Cette polémique n’a évidemment rien à voir avec le respect de la laïcité ou les droits des femmes. Rappelons que la loi de 1905 fait de l’espace public un espace de liberté où il est possible de manifester ses appartenances qu’elles soient religieuses, politiques ou autres. Avait été ainsi largement rejeté lors du débat parlementaire en 1905 un amendement visant à interdire le port de la soutane dans l’espace public.
La volonté de réglementer la manière dont les individus s’habillent dans l’espace public est une grave atteinte aux libertés démocratiques et aux droits fondamentaux de la personne.
Non, les musulman-e-s n’ont pas à être discrets comme leur conseille Chevènement pour éviter d’être victimes d’islamophobie. Ils ont toute leur place en France.
De tels discours rappellent les pratiques d’exclusions qui ont frappés les juifs, les tsiganes, les étrangers aux pires moments de l’histoire.
Combattre les conservatismes religieux, qu’ils soient chrétiens, musulmans, juifs…, qui renforcent les rapports de domination des hommes sur les femmes, ne peut se faire en désignant systématiquement les citoyen-ne-s de confession musulmane comme des étranger-e-s à la société française.
L’urgence c’est de retirer ces arrêtés racistes et discriminatoires et d'arrêter de faire passer ces femmes comme des complices de mouvements terroristes. Plus que jamais, il faut combattre les politiques racistes et la stigmatisation des musulman.e.s.
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