Les 20 et 27 mars prochain, les électeurs et électrices de 30 des 59 cantons de Loire Atlantique sont appelés aux urnes pour élire, pour trois ans, leur conseiller général. 22 de ces cantons sont actuellement tenus par un-e élu-e de la majorité départementale et 7 par la droite. Cette élection sera la dernière avant l’échéance présidentielle de 2012 et les législatives qui suivront. Elle sera aussi, en principe, la dernière avant l’élection, en 2014, des futurs conseillers territoriaux, fruit d’une autre contre-réforme Sarkozyste, votée en novembre dernier, pour remplacer à la fois le conseil général et le conseil régional. (En principe, car évidemment cette contre-réforme votée par le Parlement peut être défaite par le Parlement dès 2012 !). Les résultats des scrutins de mars prochain ne devraient pas changer le rapport de force politique au sein de l’assemblée départementale, l’UMP elle-même considérant qu’elle n’est pas en situation de regagner la majorité qu’elle a perdue en 1994. C’est bien le moins qu’on puisse souhaiter !
A Gauche, le PS a présenté ses candidat-e-s dans 29 des 30 cantons, réservant le canton de Riaillé au PCF. Rappelons qu’en 2004, le candidat du PCF obtenait moins de 2% des suffrages dans ce canton dont l’élu est le maire divers droite de Riaillé. En échange, le PCF44 ne présentera pas de candidat face à la socialiste Fabienne Padovani sur le 1er canton de Nantes et devrait obtenir une cinquième ou sixième place sur une liste sénatoriale départementale PS/Europe Ecologie- les Verts/ PCF (trois élus sont a priori possibles).
Du côté d’Europe Ecologie – Les Verts, l’accord avec le PS qui avait conduit, en 2008, à l’élection du nazairien Gilles Denigot à l’assemblée départementale n’a pas été reconduit, les responsables d’Europe-Ecologie-les Verts estimant très insuffisantes les propositions du PS en matière de cantons gagnables. Cette «rupture» n’a pas empêché, au même moment, un accord départemental PS - Europe Ecologie-Les Verts pour une liste commune aux sénatoriales avec le nantais Ronan Dantec en troisième position, éligible donc, après les socialistes Yannick Vaugrenard et Michèle Meunier. Europe-Ecologie-Les Verts a annoncé des candidat-e-s dans la quasi-totalité des cantons, sans exclure l’éventualité de quelques accords locaux là où ce parti n’est pas ou peu implanté.
Regrettant n’avoir pas été associé aux débats avec Europe-Ecologie-les Verts et le PS, l’UDB a annoncé une présence dans quatre cantons. Le Parti Ouvrier Indépendant a également annoncé sa présence dans plusieurs cantons du département.
Et à gauche de la gauche ?
Un an après l’élection régionale qui avait vu la liste unitaire Tous ensemble à gauche vraiment, soutenue par le Front de Gauche (PG, Gauche unitaire et PCF 44 unitaire), le NPA et les Alternatifs, passer la barre symbolique des 5% dans le département, il n’est toujours pas possible d’affirmer une présence commune aux cantonales.
Pour leur part, les Alternatifs sont favorables à l’approfondissement d’une telle démarche unitaire dans une majorité de cantons, autour d’un programme alternatif à la gestion actuelle du département conduite par le PS. Clairement anticapitaliste, un tel programme devrait encore être développé en propositions précises en lien avec les équipes militantes dans chacun des cantons et l’expérience de Françoise Verchère, seule conseillère générale de notre mouvance au sein du Conseil Général 44.
Enregistrant l’impossibilité de candidat-e-s du Front de Gauche en 44, du fait des choix politiques du PCF 44 et du refus de la Gauche Unitaire 44, le Parti de Gauche a annoncé des candidat-e-s dans 6 cantons, tout en poursuivant les discussions avec le NPA et les Alternatifs. Le NPA vient également de s’affirmer favorable à une campagne commune. Rien de devrait donc s’opposer à la formalisation d’un accord départemental.
Dans quelques cantons, des groupes locaux ont d’ores et déjà décidé d’être présents à l’élection cantonale. C’est notamment le cas à Guémené-Penfao avec le regroupement des militants locaux qui s’opposent aux politiques libérales menées par la droite et par la gauche sociale-libérale et qui ont d’ores et déjà décidé d’une candidature. Les Alternatifs soutiennent et participeront pleinement à ces rassemblements.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la réalisation ou non d’une présence politique unie de la gauche de gauche en Loire Atlantique. Les Alternatifs souhaitent que la réalisation d’un accord PG-NPA-Alternatifs, ouvert aux groupes locaux et aux communistes partisans du Front de Gauche, permettent aux maximum de citoyen-ne-s de se rassembler et d’exprimer dans les urnes leur totale opposition à la politique gouvernementale actuelle - et à sa contre-réforme territoriale - et leur soutien à une gauche de gauche, alternative à l’actuelle gestion PS du département, opposée au projet d’aéroport de Notre Dame des landes et à son financement public , mobilisée avec les parents d’élèves et les syndicats enseignants contre la fermeture, votée par la majorité PS, du collège public Jean-Monnet à Vertou.
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