dimanche 16 janvier 2011

Tunisie : la révolution est en marche ! Un millier de manifestant-e-s à Nantes en solidarité !


Ben Ali est tombé ! Ben Ali a fui le pays ! C’est une première et extraordinaire victoire du seul peuple tunisien et de sa mobilisation. Jusqu’au bout, le tyran aura essayé de tergiverser pour rester au pouvoir et poursuivre sa mise en coupe réglée du pays. Plus d’une centaine de tunisiens ont été assassinés par la police du régime ces dernières semaines.

Le prix du sang exige la liberté et la justice sociale. 

A Nantes un millier de manifestant-e-s ont manifesté ce samedi après-midi dans les rues de la ville pour laisser éclater leur joie et crier leur espoir.

Seul le peuple mobilisé permettra de conduire la révolution tunisienne à son terme, en débarrassant définitivement le pays du régime policier, de la corruption et de l'exploitation qui a conduit la majorité du peuple dans la misère. Les pantins de Ben Ali qui s’accrochent aujourd’hui au pouvoir n’ont aucune légitimité. Qu’ils dégagent tous et leur régime avec !

Les Alternatifs 44 dénoncent l’hypocrisie des dirigeants français qui jusqu’au bout ont soutenu la dictature de Ben Ali. Ils exigent la démission de la Ministre des Affaires Etrangères, Mme Alliot-Marie, qui est allée jusqu’à proposer aux flics de Ben Ali l’aide technique de la France pour maintenir l’ordre. Le peuple tunisien saura reconnaître ces pseudos-soutiens de la 25ème heure, d’où qu’ils viennent !

Les Alternatifs 44 appellent à poursuivre la solidarité avec le peuple tunisien pour la démocratie, la liberté et la justice sociale.

Parce que la ville de Redeyef et le bassin de minier de Gafsa ont une place majeure dans la révolution en cours, parce que plusieurs centaines des tunisiens du département sont originaires de Redeyef, et surtout parce que les besoins des populations locales sont immenses, les Alternatifs demandent aux présidents des trois collectivités locales, Région, département et Nantes Métropole d'initier sans délai une solidarité politique et matérielle avec la population de Redeyef.

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Tunisie: Soutenons la révolution du jasmin - Résolution adopte par la ccordination générale des Alternatifs le 15 janvier 2011.

Le peuple tunisien vient d’en finir avec un régime dictatorial, corrompu et mafieux, qui avait progressivement, à partir de 1987, fait disparaître toutes les libertés.

Les Alternatifs se réjouissent de cette révolution, la première dans un pays du Monde Arabe depuis la fin de l’époque coloniale. Ils saluent le rôle de la jeunesse, fer de lance de cette révolution du jasmin, entraînant toute la société, s'opposant à la récupération par les forces fondamentalistes réactionnaires. Les Alternatifs souhaitent au peuple tunisien un avenir démocratique où les droits humains, les droits sociaux et les libertés seront respectés dans une société solidaire, égalitaire, fraternelle, respectueuse des droits des femmes, dans une perspective d'émancipation et d'autogestion. Ils saluent la mobilisation du peuple tunisien pour ne pas se laisser déposséder de sa révolution. Néanmoins, les Alternatifs sont inquiets des provocations des partisans du régime déchu pouvant servir de prétexte à une reprise en main autoritaire.

Les Alternatifs condamnent l’attitude complice et néocoloniale de longue date du gouvernement français et de la droite, ainsi que la complaisance du Parti Socialiste avec la nature dictatoriale du gouvernement Ben Ali. Ils dénoncent les politiques d'ajustement structurel du FMI (privatisations et déréglementations massives) et la nature du partenariat euro-méditerranéen entre l'UE et la Tunisie qui se sont traduits, de fait, par un soutien sans faille au pouvoir tunisien déchu.

Les Alternatifs sont scandalisés par la proposition de la ministre des affaires étrangères, formulée 48h avant le départ de Ben Ali, suggérant que « le savoir-faire de nos forces de sécurité permette de gérer (cette) situation sécuritaire », sans un mot pour les victimes de la police tunisienne et des milices du parti au pouvoir. Le gouvernement français doit certes prendre acte de la légitimité des revendications du peuple tunisien et les soutenir contre tous ceux qui seraient éventuellement tentés par une nouvelle forme de régime non démocratique. Mais il est surtout nécessaire qu'il cesse sa politique néocoloniale.

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