Dans le langage policé qui sied à la tradition des vœux présidentiels, suintant pour l’occasion de suffisance, d’hypocrisie et de condescendance pour le peuple, le Président de la République a clairement exprimé sa volonté de poursuivre ses contre-réformes et de faire payer aux salariés et à la population les conséquences de la crise du capitalisme. Et tant pis pour les victimes de la crise : « l'égalité des chances et la justice ne sont ni l'égalitarisme ni l'assistanat » nous a-t-il asséné. Car, dans la bouche de Sarkozy, l’intérêt général s’identifie à l’intérêt du capital.
Son insistance à souligner la poursuite des réductions des dépenses publiques annonce des coupes toujours plus sombres dans l’Education nationale et les services publics.
Déjà en précampagne électorale, Sarkozy n’aura pas manqué ses appels du pied à l’électorat le plus conservateur avec référence à la burqa (qui ne touche que quelques dizaines de personnes en France) et à l’absentéisme scolaire.
Et que dire de l’hommage, véritable coup de pied de l’âne, aux français qui ont su ne pas bloquer le pays face à la contre-réforme des retraites. Les syndicalistes apprécieront … et devront en tirer les leçons !
Après avoir souligné que l’année 2010 « fut rude » - pas pour tout le monde, M. le Président, les bénéfices des sociétés du CAC 40 et de leurs dirigeants vont bien, vous le savez trop bien ! -, Sarkozy a simplement annoncé sa volonté de poursuivre dans cette voie.
Sans surprise, car la vraie question est ailleurs : la gauche véritablement de gauche saura-t-elle sortir de son isolement et de ses divisions pour, non seulement, aider à une résistance populaire, plus que jamais nécessaire, mais pour permettre que s’affirme, enfin, une véritable alternative sociale, écologique et démocratique.
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