"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
jeudi 27 janvier 2011
Les violences faites aux femmes sont la pire expression de la domination masculine et donc des inégalités femmes-hommes qui persistent dans tous les domaines. Pour les faire reculer, il faut en parler
Le 21 janvier l'Observatoire national de la délinquance ( OND) a publié son Bulletin annuel pour 2010. Les chiffres montrent une augmentation de 13% des agressions contre les femmes sur la voie publique.
Dans le département nous sommes tous et toutes bouleversé-es par l'enlèvement et le meurtre de Laetitia, une jeune femme de 18 ans. Face à cette barbarie la tentation est grande de s'en prendre individuellement au présumé assassin et à la justice qui n'aurait pas assuré (par manque de moyens!) le suivi de cette personne.
Le Président Sarkozy va recevoir la famille. Très bien. Mais Monsieur le Président, ne serait-il pas préférable de donner un carton rouge au Ministre Hortefeux qui, suite au bilan, s'est livré à un exercice d'autosatisfaction scandaleux, minimisant ainsi délibérément les violences faites aux femmes. Celles ci sont cependant la pire expression de la domination masculine et donc des inégalités femmes-hommes qui persistent dans tous les domaines.
Il ne suffit pas de déclarer l'année 2010, année de la Grande cause nationale contre les violences faites aux femmes pour les faire reculer. Minimiser les violences faites aux femmes comme l'a fait le Ministre Hortefeux en considérant que le bilan de l'année 2010 est positif est tout simplement scandaleux et contre productif. Pour faire reculer les violences faites aux femmes, il faut en parler.
Nous demandons donc au Président de s'exprimer sur ce sujet et d'engager le gouvernement et avec lui le pays tout entier dans une lutte déterminée contre toute forme de violences faites aux femmes qu'elles soient physiques, sexuelles, symboliques afin que l'égalité entre femmes et hommes soient enfin effective.
Louisette GUIBERT
Conseillère municipale de Nantes
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