Pour les élections cantonales des 20 et 27 mars prochain en Loire Atlantique, Les Alternatifs ont mis tous leurs efforts pour pouvoir déboucher sur une présence commune de la gauche de gauche sur la quasi-totalité des cantons renouvelables du département. Des obstacles majeurs sont intervenus :
• cas spécifique de la configuration du Front de Gauche en Loire-Atlantique avec un PCF divisé et affirmant d’emblée une présence préférentiellement très liée au Parti Socialiste.
• Confirmation de ce divorce local débouchant sur l’affirmation par le Parti de Gauche de l’incompatibilité des positions politiques sur des questions écologiques à commencer par le projet de NDDL
• Disposition particulière de ce scrutin qui verra des élus pour 3 ans compte tenu de la réforme territoriale du gouvernement et des menaces pesant sur la pérennité des instances mêmes du Conseil Général, pouvant clairement générer des abstentions en nombre. L’engagement de tous les partis de gauche à annuler cette contre-réforme territoriale au lendemain d’une victoire politique aux législatives doit être clairement affirmé.
La démarche politique unitaire qui a été tenté pour les élections régionales avec la liste « tous ensemble, la Gauche vraiment ! » ne peut pas ici se reproduire. Ainsi, aucun accord départemental entre les partis membres du Front de gauche, PCF, Parti de Gauche, gauche Unitaire, et Alternatifs, Communistes unitaires et NPA n’a été possible.
Cette démarche unitaire entre les organisations se réclamant d’une gauche écologique et sociale m’a pu se concrétiser que sur le Seul le canton de Guémené-Penfao, avec la candidature d’Armelle Le Hir et Christian Philippe, candidats de la Gauche Alternative, Solidaire et Ecologique, soutenus par les Alternatifs, Europe Ecologie-Les Verts et le Parti de Gauche. Cette candidature fera heureusement exception.
Les Alternatifs 44 ne peuvent que constater l’ampleur maintenue des désaccords politiques avec la fédération 44 du PCF tant sur la question de Notre Dame des Landes que sur les liens avec le PS avec le soutien du PCF 44 à la candidate PS sur le 1er canton de Nantes dès le premier tour.
Les Alternatifs 44 ne peuvent que constater l’échec des démarches unitaires engagées avec le NPA et le Parti de Gauche pour aboutir à un programme et des candidats communs sur le département de Loire-Atlantique.
Les responsabilités de cet échec sont partagées par tous. Il témoigne de l’absence de la détermination unitaire qui a permis que, dans une dizaine de départements, des campagnes et candidatures communes voient le jour. Pourquoi ce qui est possible à Guémené-Penfao ne le serait-il pas dans les autres cantons, y compris avec une alliance élargie aux camarades d’Europe Ecologie – Les Verts avec qui nous menons la bataille politique contre la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes ?
Pour les Alternatifs, il est illusoire pour chacune des forces de « l’autre gauche » de prétendre seul bousculer les rapports de force à gauche. Pour cette raison, les Alternatifs 44 n’ont pas voulu ajouter la division à la division et ils ne présenteront donc pas de candidat-e-s en propre.
Pour les Alternatifs, la volonté de résister au rouleau compresseur sarkozyste qui s'exprime sur tous les terrains dans la société, doit peser dans le champ politique, avec l'exigence de décider ensemble, à la base, pour dépasser les divisions. C’est ce qu’ont réussi les camarades du pays de Guéméné Penfao.
Partie prenante de la campagne unitaire d’Armelle Le Hir sur le canton de Guémené Penfao, les Alternatifs 44 appelleront également à voter prioritairement pour les candidates et candidats des représentants de « l’autre gauche » là où ils peuvent être présents en Loire-Atlantique et en fonction des développements politiques exprimés sur les documents électoraux.
Si l’occasion est donc partiellement ratée en Loire Atlantique pour la gauche de gauche, la participation au scrutin lui-même doit être l’occasion pour le maximum de citoyen-ne-s de sanctionner dans les urnes le bilan politique calamiteux de Sarkozy et son gouvernement, tant sur le plan social, économique, écologique et démocratique, et d’affirmer leur volonté de s’en débarrasser au plus vite. Et de poursuivre, pied à pied et jours après jour, la résistance collective indispensable pour construire et porter une véritable alternative anticapitaliste.
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