mardi 1 février 2011

Après le déménagement de l'aéroport Nantes Atlantique, sera-ce le cas d'Airbus à terme, privé de sa piste ?


L'aveu. "Ce n'est pas forcément aux collectivités locales d'assumer ce coût", répond le vice-président de la Région Pays de Loire à la question du journaliste d'Ouest-France sur qui doit payer si le maintien de la piste actuelle de Nantes Atlantique s'avère nécessaire pour l'usine Airbus après l'ouverture de Notre Dame des Landes. (OF 1er février) "Pas forcément", mais tellement probable que cette facture complémentaire revienne, au moins pour partie, aux citoyen-ne-s ! Sauf si le projet de Notre Dame des Landes est abandonné. Pour ses promoteurs, la bataille est loin d'être gagnée !

 Les apprentis sorciers promoteurs du projet de Notre Dame des Landes connaissent-ils toutes les conséquences en cascade ? Il semble qu'on en découvre toutes les semaines :


• après les conséquences pour les 1 500 employés de l'aéroport qui, en moyenne, parcourront 66 km par jour pour aller et venir à NDDL,
• avec les 7000 litres de carburant brulés quotidiennement pour ces déplacements qui iront enrichir l'atmosphère de gaz à effet de serre,
• avec la détérioration des accès à l'aéroport pour les usagers qu'impliquerait son déménagement à 30 km au Nord,
• après le déménagement du territoire et l'accentuation d'un Sud Loire déséquilibré en emploi et en services,
• après la valse hésitation de Jean-Marc Ayrault quant au devenir de la piste de Nantes-Atlantique qui resterait ou ne resterait pas,
• avec les fragilisations induites pour l'emploi par l'absence de piste pour Airbus, cas unique dans le groupe,
• voilà la question de "qui paiera pour garder cette piste" après la crainte de devoir imposer une prise en charge par Airbus qui n'a pas demandé le déménagement de l'aéroport.

Si le vice-président Transport (Gilles Bontemps, PCF) de la Région suggère que ce soit les collectivités, notamment Nantes-métropole, voilà le premier coup de canif dans la soi-disant vertueuse opération de financement présentée comme définitive et sans supplément.

En réalité, non seulement, l'emploi à Airbus risque d'être notablement fragilisé au premier signe de réorganisation interne à Airbus, mais encore, une fois Vinci installé et contrôlant désormais toutes les plateformes de l'Ouest, il lui sera facile de demander des rallonges aux collectivités qui ne pourront les refuser, sauf à utiliser les clauses de l'Article 81 et 82 du décret du 29 décembre 2010 relatif à la résiliation et à la déchéance.

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