Réaction des Alternatifs 44 aux déclarations du Président du Conseil Général au journal Ouest France
Décidément, les porteurs politiques du projet de l'aéroport de Notre Dame des Landes ne sont pas sur la même longueur d'onde :
- Le Président du Conseil Général ne pense pas que le Tram-train à 150 millions d’euros soit une bonne solution pour relier Nantes à Notre Dame des Landes, éloigné de 30 km de Nantes ce qui en ferait un aéroport peu accessible. Il lui préfère une desserte routière, soumise aux aléas des embouteillages mais tellement plus intéressante pour le gestionnaire VINCI qui pourra rentabiliser ses parkings payants, comme actuellement à Nantes-Atlantique.
- Le Président de la Communauté Urbaine de Nantes pense, au contraire, qu'il faut à la fois un Tram-train et une LGV Nantes-Rennes passant par Notre Dame des landes. Quand on aime, on ne compte pas les 150 millions du Tram-train ni les 2 Milliards d'€ d'une LGV Nantes-Rennes. Il est vrai que tirer des traits sur des cartes ou inscrire des projets sur des schémas directeurs nationaux ne coute pas grand-chose !
Sur le maintien de l’actuelle piste de Nantes Atlantique pour les besoins d’Airbus, voire « d’autres industriels intéressés » dixit M. Mareschal , les positions affirmées hier se retournent aujourd’hui comme des crêpes à la Chandeleur ! Après le vice-président de la Région, c’est aujourd’hui, le Président du Conseil Général qui affirme la nécessité de maintenir cette piste puisque toutes les usines d'Airbus en ont une, ce qui est juste. Mais qui paiera ? Les trois présidents, Région, Département et Nantes Métropole, savent pertinemment qu’on imposera in fine aux collectivités locales de mettre sérieusement la main au portefeuille au nom de la défense de l’emploi. Quelle gabegie en perspective !
A vouloir construire à tout prix un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes quoi qu'il advienne et quelles qu’en soient les conséquences, - écologiques bien sur, mais aussi sociales, notamment en matière d’aménagement et d’équilibre Nord-Sud Loire, de service rendu notamment du fait des contraintes d’accessibilité et, surtout, en matière financière en dépit des fameuses "aides remboursable" à VINCI qui ne trompent personne – les responsables politiques nationaux et locaux obèrent gravement l’avenir de tout un territoire (Même si les conséquences en chaine de leur choix n’éclateraient que vers 2020, et que bien peu d’entre eux seront encore en responsabilité).
Pour les Alternatifs, il est urgent de tout mettre en œuvre, en articulant mobilisation citoyenne et politique et bataille juridique, pour que le projet de Notre Dame des Landes retourne dans les cartons dont il n’aurait jamais dû sortir.
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