"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
lundi 17 septembre 2012
Energie atomique et transition énergétique : l'humain d'abord !
Civil ou militaire, le nucléaire n'est pas une source d'énergie comme une autre. L'arrêt de son utilisation pour produire de l'électricité est le préalable à toute vraie transition énergétique. Le renoncement au nucléaire en France est aussi l'incontournable base d'une authentique coopération pacifique entre peuples.
Poches très radioactives JUSQU'à Tokyo, A 250 km DU SITE" (et, du coup, remplacer le "stabiliser le site" de la ligne suivante par "stabiliser la situation "Fukushima : RAS ? Poches très radioactives jusqu'à Tokyo, à 250 km du site, 3 cœurs de réacteur fondus en perdition dans le sol et les nappes phréatiques, rejets massifs persistants dans l'air et l'océan, tout un pays en sursis depuis 18 mois (alors que, à Tchernobyl, le sacrifice de centaines de milliers de liquidateurs, toujours exclus du décompte des victimes officielles, avait permis de stabiliser la situation en une dizaine de jours...), piscines de combustible radioactif et inflammable qui continuent de menacer tout l'hémisphère nord de contamination... Et il paraît que seul le « nucléaire iranien » est dangereux ? Et il faudrait continuer à exploiter et exporter partout des centrales nucléaires, au lieu de se concentrer sur les moyens d'essayer d'arrêter les dégâts ?
La France est un des deux ou trois principaux responsables de la prolifération mondiale de technologies nucléaires. C'est du MOX français qui a aggravé l'explosion du réacteur 3 au Japon, et c'est sur le « modèle » français que TEPCO avait réduit de moitié la durée des arrêts pour maintenance...
Service public ou pas, de droite ou de gauche, l'électronucléaire impose depuis longtemps le recours massif à des intérimaires et sous-traitants pour les opérations les plus irradiantes (chargement et déchargement du combustible, maintenance, nettoyage des zones contaminées, prétendue « liquidation » de catastrophes radiologiques...). Cette externalisation s'est mise en place dès 1981 chez EDF, avant d'être généralisée à d'autres secteurs, comme la chimie.
Comment supporter plus longtemps que d'invisibles précaires soient sacrifiés pour donner l'illusion que le nucléaire est propre et bon marché ? A Fessenheim, 25 « incidents » en moins de 6 mois sur une tranche nucléaire qui venait pourtant de subir une 3e visite décennale. Salariés victimes de brûlures après une opération de décontamination au peroxyde d'hydrogène, ou même mort dans l'explosion d'un four d'incinération de déchets radioactifs près de Marcoule, tout cela, selon EDF et Areva, ne reléverait que de la banale fatalité d'accidents « industriels ». Ce n'est jamais la faute du nucléaire, c'est toujours celle des ouvriers...
Il y a belle lurette que, comme la hausse du PIB, celle des consommations énergétiques n'est pas signe de bien-être. La solution à la crise énergétique et climatique réside d'abord dans une réduction des consommations. Y compris pour ne pas avoir à voler les ressources des pays les plus pauvres.
Avions, autoroutes, TGV, transactions financières à la nanoseconde... il faut ralentir !
Utiliser pendant quelques années des centrales à gaz en transition pour fermer des réacteurs plutôt que pour spéculer sur les pics de consommation, partager et réorganiser le travail pour réduire les besoins de mobilité et la tendance au gaspillage, supprimer les publicités et tout ce qui encombre notre espace public...
Et surtout, cesser de rêver de sources d'énergie illimitées, quand la raréfaction des métaux devient telle qu'il faudra bientôt choisir entre manger ou polluer les sols pour extraire les derniers grammes de cuivre nécessaires à de nouvelles lignes électriques !
Non, le nucléaire n'est pas une partie de la solution, mais le principal verrou qui empêche de la trouver ! Le changement, c'est maintenant !
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