"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
mercredi 27 janvier 2016
La démission de Christiane Taubira : à droite toute, par Ensemble!
La démission de Ch. Taubira est un signal de plus du choix fait par F. Hollande et le gouvernement en faveur d'une politique qui bafoue les libertés publiques.
A la veille du débat sur la réforme constitutionnelle et de la déchéance de nationalité pour les binationaux néEs en France, et au-delà des embrouilles sur les formules du texte qui sera adopté, voilà soulignée, comme il le fallait, l’option du gouvernement et du président de la république : cap sur la politique sécuritaire !
Son remplacement par J.J. Urvoas, proche conseiller de Manuel Valls, souligne nettement la dérive autoritaire. Raison de plus d'amplifier les mobilisations unitaires prévues le 30 janvier.
Unies, la droite et l'extrême-droite se réjouissent du départ de la Garde des Sceaux qui a dû subir de nombreuses agressions racistes venues de leurs rangs. Ils ne digèrent pas qu'elle ait mené à bien le vote de la loi en faveur du mariage pour tous, ni qu'elle ait entrouvert une toute petite porte alternative à l'incarcération.
Il n'en reste pas moins que Ch. Taubira n'a pas mené à bien une réforme de la justice, en particulier celle des mineurs malmenée depuis des décennies, pour humaniser les prisons, développer la réinsertion et promouvoir davantage les alternatives à l’incarcération. Elle a aussi cautionné la réforme de la procédure pénale qui intègre dans le droit nombre de dispositions de l’état d’urgence.
Elle aurait sans doute pu, plus tôt, marquer son rejet de la politique d’un gouvernement qui sacrifie consciemment les plus pauvres et les plus fragiles.
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