vendredi 6 novembre 2015

Agglomération nantaise : ouverture des commerces les dimanches avant Noël, CGT, FO, CFTC, FSU et Solidaires dénoncent le passage en force


Depuis l’an dernier, une minorité syndicale a passé une entente avec les représentants patronaux de la métropole nantaise pour permettre l’ouverture des commerces les dimanche avant Noël à Nantes. Les syndicats qui le refusent ont été invités à quitter les réunions, le texte ne leur est communiqué ni avant ni après signature, on piétine toutes les lois et tous les usages en la matière. 

On apprend tout de même par la presse que de deux demi-journées l’an dernier on passerait à deux journées de travail de 7H en 2015. 


La presse se fait aussi l’écho d’une colère montante du côté des zones commerciales périphériques qui ne sont pas concernées par l’accord. Mais il leur suffira d’attendre un an de plus car un des signataires – la CFDT par la voix du secrétaire de l’Union Départementale de Loire-Atlantique – annonce déjà sur le site internet national dans un article consacré à la situation nantaise que « Grandes surfaces et galeries marchandes souhaiteraient entrer dans l’accord. La CFDT est ouverte à la négociation ». 

Depuis l’an dernier la Présidente de Nantes-Métropole, Johanna Rolland, tente de rassurer en indiquant que sa volonté est de limiter les autorisations aux commerces de proximité et à une durée restreinte. Force est de constater que la durée augmente dès la seconde année et que la crainte de voir rapidement tous les commerces concernés est fondée. 

Bien sûr, les signataires prétendent que seuls les salariés volontaires se verront privés du repos dominical. En vérité ce que nous confient les salariés concernés c’est qu’ils sont contraints d’accepter. Comment pourrait-il en être autrement dans de petites entreprises sans syndicat ni délégué ? Comment imaginer contraindre son patron avec qui on travaille quotidiennement de fermer son magasin en refusant de travailler le dimanche alors que tous les concurrents sont ouverts dans la même rue ? Réalités qui sont oubliées par celles et ceux qui prétendent signer en leur nom. 

Comme l’an passé la communication officielle des autorités métropolitaines et des signataires parle d’un « accord » sur la base de contreparties en faveur des salariés concernés. 

Mensonges qui ont déjà été déjoués lors de la procédure devant le TGI de Nantes en novembre 2014 au cours de laquelle les signataires reconnaissaient qu’ils ne font que recopier ce qu’impose par ailleurs le Code du Travail, que leur entente ne crée aucun droit opposable ni pour les salariés ni pour les employeurs et qu’à ce titre le document ne peut valablement être qualifié d’« accord ». 

On joue donc une farce aux salariés concernés. Une minorité syndicale a cédé aux demandes des employeurs sans aucune contrepartie concrète et les autorités politiques locales se déshonoreraient si, comme l’an passé, elles faisaient mine d’y voir autre chose.

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