Lundi sur la ZAD |
La journée d’hier lundi aura été marquée par une forte présence des opposant-e-s sur le site et par la construction avec 40 tracteurs de militant-e-s de la Confédération paysanne d’une efficace chaîne de protection des maisons en bois construites au soir de la manifestation du 17 novembre. Avec cet engagement : « tant que les forces de l’ordre seront là, les tracteurs ne bougeront pas ».
Le Préfet de Région, maître d’œuvre de l’intervention policière qui a détruit tous les squats , a tenté d’imposer comme conditions de retraits des forces de gendarmerie « le gel de toutes nouvelles constructions illégales sur le ZAD ». En vain évidemment. Il a ensuite organisé l’infiltration des manifestants par une dizaine de gendarme « déguisés en opposants habillés de vêtements boueux », dixit le journaliste d’Ouest France témoin de la scène, pour faire tomber par la force une barricade sur la route reliant La Paquelais à Fay.
Ce mardi matin, la présence policière était un peu moins pesante. Mais chacun reste sur le qui-vive. Quant à la commission du dialogue, on n’en sait toujours rien. Les responsables de Vinci ont aussitôt affirmé que « cela coûterait plus cher à l’Etat de l’annuler que de le réaliser », montrant bien à qui en aurait douté que « faire du fric » est bien leur unique priorité.
Côté opposant-e-s, les choses sont simples et claires. « Nous sommes prêts à dialoguer, mais uniquement sur les modalités d’arrêt du projet, pas sur l’impact écologique » a fort justement répété Cyril Bouligand, porte-parole de la Confédération Paysanne, tandis que Julien Durand rappelait que « il ne s’agit pas de négocier la couleur de la peinture mais d’amorcer le retrait de cet aéroport ».
Autres signes témoignant du développement de l’opposition aux violences policières et au projet d’aéroport, la FSU 44 a, dans un communiqué, demandé « un moratoire sur le projet pour mieux en évaluer les retombées », tandis que le PCF 44, qui depuis le début soutient le projet d’aéroport, dénonçait « l’escalade de la violence » et invitait le Ministre de l’Intérieur « a confirmé dans les actes » l’appel au dialogue du gouvernement. Aujourd’hui nous en sommes encore loin. Et c’est bien de la construction sur le site lui-même et dans la, population d’un rapport de forces toujours plus impétueux que dépend la seule issue qui tienne : l’abandon du projet d’un nouvel aéroport à Notre Dame des landes.
Plus que jamais, « Gardarem Notre Dame des landes »
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