samedi 25 avril 2015

Marche des survivants : plus de 300 manifestant-es à Nantes


Trois jours après un premier rassemblement à l’appel du collectif Uni-e-s contre une immigration jetable qui avait réuni 200 participant-es sur la passerelle Victor Schoelcher, devant le Palais de Justice de Nantes, ce sont plus de 300 personnes qui se sont retrouvées ce samedi matin, à l’initiative, du collectif des migrants, pour une Marche des survivants qui les a conduits de la Place du Bouffay au Palais de Justice, en passant par le populaire marché de la Petite-Hollande.


C’est localement le premier rassemblement à l’initiative et géré par les migrants, dont l’auto-organisation se trouve favorisée par les deux squats ouverts sur la ville qui regroupent aujourd'hui près de 150 migrant-es. 

 Lu sur Ouest-France.fr

Des migrants africains réfugiés à Nantes et le Collectif uni-e-s contre l’immigration jetable ont défilé en ville ce samedi matin en hommage aux naufragés de la Méditerranée.

Des réfugiés, des demandeurs d’asile, des sans-papiers, essentiellement Africains, soutenus par le Collectif Uni-e-s contre une immigration jetable, ont organisé une « marche des survivants », ce samedi matin. Ils étaient 300 à défiler dans Nantes pour cet hommage aux centaines de migrants morts dans la traversée de la Méditerranée. L’occasion aussi de demander « le respect du droit d’asile ».

« Nous ne venons pas en Europe pour voler ou mendier. Nous fuyons la misère, la guerre et la mort. Nous venons seulement pour nous mettre à l’abri », scande un migrant. « Je suis opposant politique au Soudan, j’ai fait neuf mois de prison. Je suis parti car j’avais peur. Ici, en France, la vie est dure pour nous les réfugiés, je suis dans un squat, mais, au moins, il y a la liberté, la sécurité et la démocratie« , raconte Amin, 39 ans, arrivé à Nantes en février 2014, après avoir traversé la mer entre la Libye et Lampedusa en Italie. « Nous étions 1 200 dans le bateau. Certains sont tombés à l’eau. » Amin se sait être « un survivant chanceux ».

« Rejoindre l’Europe est un voyage vers l’enfer, nous savons que nous sommes presque morts d’avance, mais nous tentons notre chance sans nous décourager« , témoigne Momo, bientôt 18 ans. Ce Burkinabé est réfugié à Nantes depuis deux ans. Il suit des études et attend ses papiers. « J’ai traversé à la rame entre le Maroc et l’Espagne. »

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