Après un quinquennat calamiteux, le pire semble aujourd’hui possible.
Avec un FN en voie de banalisation. Avec une droite extrêmisée que Hollande et Valls décomplexent. Avec l’autoritarisme du 49.3.
Le pire semble aujourd’hui possible.
Face à la violence des licenciements, du chômage, des CDD à perpétuité, des vies empêchées, ruinées, des campements de migrants évacués sans solution, vouloir imposer «l’identité française», le burkini, l’islam, la nationalité (et sa déchéance) au cœur des débats politiques.
Face au terrorisme, pour exaspérer les peurs, la fuite en avant sécuritaire, inefficace. Et sur l’écologie, surtout ne rien faire ou plutôt faire le contraire de ce que l’on proclame !
Cela doit cesser. Sans attendre. Depuis trop longtemps François Hollande chante du Joe Dassin au Medef : «On ira où tu voudras, quand tu voudras.»
Nous appelons à l’effraction citoyenne, au soulèvement du peuple de gauche qui refuse cette situation, de ce peuple arc-en-ciel où depuis toujours, pour chaque conquête sociale, toute liberté gagnée, se mêlent les socialistes qui refusent le libéralisme, les écologistes, les féministes, les communistes, les libertaires, les altermondialistes, nous tous, salariés, privés d’emploi, retraités, jeunes, rassemblés contre la loi travail, rassemblés contre le nucléaire, rassemblés contre la fermeture des usines, des maternités, des classes, des services publics qui protègent ceux qui n’ont rien, rassemblés contre le logement cher et les morts dans la rue, rassemblés contre la criminalisation des résistances sociales, des sans-papiers, des sans-emplois stigmatisés, abandonnés, rassemblés pour l’égalité des droits entre homos et hétéros…
Pour 2017, les urgences, nous les connaissons. Nous sommes d’accord sur ce qui peut faire pacte commun. D’accord, pour abroger la loi El Khomri et construire des droits protecteurs, pour augmenter fortement le Smic, les minima sociaux et les retraites, pour que le CDI redevienne la norme, pour interdire les licenciements collectifs quand sont versés des dividendes aux actionnaires, etc.
D’accord, pour renforcer l’ISF, accroître l’impôt progressif car il redistribue, refuser les dettes publiques illégitimes, ne plus admettre des revenus supérieurs à vingt fois le Smic, etc.
D’accord pour booster le ferroviaire, d’accord pour une planification écologique, la sortie du nucléaire, lutter d’arrache-pied contre le réchauffement du climat, etc.
D’accord pour abolir le traité budgétaire européen, renégocier les dettes en Europe, en finir avec les paradis fiscaux, accueillir les migrants, ne pas appliquer la directive européenne sur les travailleurs détachés, abandonner l’agriculture productiviste au profit d’une agriculture biologique et paysanne.
D’accord pour en finir avec ces guerres perpétuelles où l’Etat français sert de vitrine aux multinationales françaises de l’armement et sert Areva, Total, etc.
D’accord sur des droits nouveaux pour les salariés dans l’entreprise, des droits contre le contrôle au faciès et pour le droit de vote des étrangers, d’accord pour une VIe République, etc.
Oui, il y a beaucoup d’etc., énormément d’etc. car il y a tant d’accords.
Et pourtant, alors que la gauche antilibérale et écologique est d’accord sur l’essentiel, les candidatures se multiplient avec le risque que l’alternative à gauche devienne inaudible. Il faut se taire, s’y résigner ?
Eh bien, non !
Nous ne nous résignons pas. Le peuple de gauche doit se lever, dans toutes ses couleurs, toutes ses histoires, salariés et retraités qui savent ce que perdre signifiera, féministes qui savent les reculs à venir, écologistes qui savent qu’il faut changer vite.
Nous allons proposer, de construire l’union, de forcer à l’union.
En signant en masse cette tribune pétition, qui dit simplement : «Pour 2017, il faut une seule candidature de l’alternative à gauche, nous avons trop de points d’accord !»
Si nous sommes des centaines de milliers à la réclamer, elle s’imposera.
Déjà localement, des convergences, des regroupements se montent pour stopper la désunion.
Le 12 novembre, nous nous retrouverons, venus de tout le pays, ensemble, dans cette convention qui fabriquera et portera une plateforme de mesures d’urgence pour la prochaine mandature.
Nous ne gagnerons 2017 qu’en conjuguant nos couleurs en une seule campagne collective.
LES PREMIERS SIGNATAIRES
Etienne Balibar Philosophe
Jacques Bidet Philosophe
Patrick Braouezec Député honoraire
Pierre Cours- Salies Sociologue
Robert Guédiguian Cinéaste
Alain Hayot Sociologue
Anne JolletHistorienne
Pierre Khalfa Coprésident de la Fondation Copernic
Rémi Lefebvre Politiste
Ben Lefetey ZAD de Sivens
Noël Mamère Député écologiste
Philippe Marlière Politiste
Gérard Mordillat Ecrivain
Dominique Noguères Avocate
Willy Pelletier Coordinateur général de la Fondation Copernic
Jean-François Pellissier Co-porte-parole d’Ensemble
Marie-Christine Vergiat Députée européenne Front de gauche
Marie-Pierre Vieu PCF
Sophie Wahnich Historienne
Malika Zediri Association pour l’emploi, l’information, et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (Apeis).
Pour signer : https://www.change.org/p/la-désunion-ne-passera-pas-par-moi
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