mercredi 26 octobre 2016

Un projet de financement de la sécurité sociale 2017 qui renforce l’austérité.

A l’occasion de la présentation du projet de budget 2017 pour la sécurité sociale, Marisol Touraine s’est répandu dans la presse sur les comptes équilibrés de la sécurité sociale que ce projet prévoit, à 400 millions d’euros près. 

Oubliant au passage 3,8 milliards de déficit du Fonds solidarité vieillesse prévu pour 2017, la ministre qui se présente comme la sauveuse de la sécurité sociale ne dit pas évidemment à quel prix on arrive à de tels résultats. 

Nous ne sommes pas dupes de ces annonces qui camouflent une réalité moins reluisante. 


Tout d'abord, sans les exonérations (3,7 Mds) et les exemptions de cotisations (8,6 Mds) dont bénéficient le Medef et les actionnaires au titre de la compétitivité, la Caisse nationale d'Assurance maladie serait bénéficiaire. Ajoutons une pression constante exercée sur les prestations versées : 

- Pression sur les départs en retraites qu’exercent les « réformes » des dernières années, sans parler de l’exceptionnelle surmortalité constatée en 2015 qui d’ailleurs interroge sur l’accès aux soins, le tout permettant d’envisager une branche vieillesse en excédent de 1,6 milliard d’euros. 

- Pression sur la branche famille, avec les remises en causes des droits des familles. 

- Pression sur le système de soins, notamment hospitalier, avec au nom du pacte de stabilité encore 4 milliards d' « efforts » budgétaires pour l’an prochain prévus par l’ONDAM (Objectif national des dépenses d’ assurance-maladie). 

Concrètement avec la mise en œuvre de la dernière loi dite de modernisation, les regroupements d’établissements publics et les fermetures de services, c’est une nouvelle dégradation des conditions d’accès aux soins pour les usagers et des conditions de travail pour les personnels qui s’annonce. 

Avec une économie prévue de 860 millions d’euros sur la masse salariale c’est environ 20 000 postes qui devraient ainsi disparaitre. De plus, le gouvernement ne fait rien contre les spéculateurs qui profitent du prix des médicaments toujours sans contrôle réel. 

« Ensemble ! » dénonce ce projet de loi sur la sécurité sociale et soutient l’appel unitaire intersyndical FO-CGT-SUD santé à la grève nationale le 8 novembre prochain. .

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