Le
parlement polonais a adopté en première lecture, un projet de loi
interdisant tout recours à l'avortement, sauf en cas de danger pour la
vie de mère, et qui serait puni de 5 ans de prison pour les femmes ayant
avorté et les personnes les ayant aidé.
La loi antérieure, celle de 1993, était déjà
restrictive, limitant au cas de viol, inceste, malformation du foetus,
le recours possible à l'avortement.
Depuis, la victoire du Parti Droit et Justice (PIS),
les milieux réactionnaires, l'Eglise catholique, sont à l'offensive, par
le biais du comité « Stop avortement », pour imposer un dramatique
retour en arrière.
C'est un droit humain fondamental qui est bafoué.
Ces soi-disant « pro-vie » n’ont en réalité que faire
de la vie de milliers de femmes, qui avorteront dans des conditions
désastreuses, souvent au péril de leur vie. Il y aurait, actuellement,
entre 100 000 et 150 000 avortements clandestins.
De la misogynie à l’état brut !
L'Union européenne doit condamner cette loi
liberticide, d'autant plus que dans d'autres pays de l'UE des
restrictions importantes subsistent.
Nous voulons que chaque femme puisse choisir.
Le droit à l’IVG est un droit fondamental pour
l’émancipation et l’autonomie des femmes. Il est l’une des conditions
pour que les femmes puissent avoir la maîtrise de leur corps et de leur
fécondité. Il fait partie du socle indispensable pour l’égalité réelle
entre les femmes et les hommes.
Des mobilisations importantes de femmes en Pologne
ont lieu actuellement. Mais le projet présenté par le mouvement
« Sauvons les femmes », favorable à l'IVG, a été repoussé.
Elles ont besoin de notre soutien.
Par la mobilisation et la solidarité internationale,
nous avons pu empêcher le gouvernement espagnol de faire voter une loi
restreignant fortement le droit à l'IVG.
C'est pourquoi, « Ensemble! » soutient la
« Manifestation noire contre l'interdiction totale de l'IVG » à l'appel
de l 'association « Nous d'abord » et qui aura lieu le dimanche 2
octobre, à 15h, devant l'ambassade de Pologne.
Devant la stèle de Solidarnosc, nous déposerons les avis d'obsèques des droits des femmes en Pologne.
Le 30 septembre 2016.
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