Une nouvelle fois, ce matin sur France Inter, Manuel Valls m’a personnellement attaquée en alléguant des mensonges particulièrement inouïs : « Clémentine Autain s’affiche et passe des accords avec Tariq Ramadan et les Frères musulmans ». Rien que ça !
Les journalistes sur le plateau de France Inter ce matin n’ont pas réagi à ce propos faux et diffamant. J’ai pourtant publié plusieurs tribunes et donné différentes interviews suite aux mensonges que répètent depuis des mois Manuel Valls et ses amis. Ils le savent : je n’ai jamais rencontré Tariq Ramadan, ni organisé de meetings avec lui, ni partagé de tribunes avec lui ou qui que ce soit des Frères musulmans.
Je n’ai aucune leçon à recevoir d’un homme dont le gouvernement a remis la légion d’honneur à un prince héritier de l’Arabie Saoudite et renoncé à l’ABCD de l’égalité à l’école sous la pression des intégristes religieux.
Et pourtant, lui et ses proches mènent une véritable campagne contre moi : à plusieurs reprises, Valls et ses amis m’ont même qualifiée « d’islamo-gauchiste ». Un vocabulaire digne des fascistes des années 1930 qui traitaient les communistes engagés contre l’antisémitisme de « judéo-bolcheviques ». On connaît la triste suite de l’histoire…
Le projet de Manuel Valls est de liquider le PS pour lui substituer un parti recentré, loin de la gauche. Pour 2017, il préfère le débat sur l’identité à celui sur l’égalité. Valls ne veut pas affronter la réalité de nos profondes divergences de fond et pense pouvoir s’en dispenser en recourant à l’injure pour disqualifier un courant de pensée sans lequel aucune victoire de la gauche n’est possible.
Avec son gouvernement, Valls a plongé le PS dans le chaos et redoute aujourd’hui la percée de notre gauche - et il a bien raison. Faute de bilan et de projet porteurs dans le pays, il croit pouvoir nous écraser par ses insultes répétées.
L’acharnement personnel de Manuel Valls à mon endroit est à la mesure du crédit grandissant d’une gauche bien à gauche dans le pays comme alternative à la politique menée par François Hollande et Manuel Valls depuis 2012.
Nous progressons en dénonçant la loi travail, les milliards donnés avec le CICE aux grandes entreprises sans contrepartie en matière d’emploi, la proposition de déchéance de nationalité...
Nous progressons en traçant une voie nouvelle reposant sur une rupture démocratique, le partage des richesses, la transition écologique, la relance de l’égalité sociale et territoriale. ..
Le registre de la calomnie est visiblement le dernier outil disponible pour l’ancien Premier ministre d’un gouvernement qui a désespéré le pays et laminé la gauche. Ses propos mensongers portent un coup à la qualité du débat démocratique, mais l’homme du 49.3 se moque éperdument de la démocratie.
Cette attitude est à la fois pathétique et indigne d’un homme d’Etat. Je continuerai à m’opposer à Manuel Valls politiquement. Et j’ai saisi mon avocat pour étudier la suite judiciaire qui pourrait être donnée.
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