lundi 19 janvier 2015

Ségolène Royal veut construire de nouveaux réacteurs nucléaires


Dans une interview au journal « L'usine nouvelle » (13/01/2015) portant sur la transition énergétique, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, revient sur l'incertitude constante que ce gouvernement laisse planer sur sa politique nucléaire. Elle repousse une fois de plus la fermeture de Fessenheim (après l'ouverture de Flamanville en 2017 ?), affirme que la durée de vie des centrales ne doit pas être limitée (c'est mauvais pour l'exportation !) ne précise rien sur le calendrier de sortie de la logique du tout nucléaire et confirme sa volonté politique de « programmer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées. » 

Ces propos ne sont pas acceptables de la part d'une ministre de l’écologie, membre d’un gouvernement élu sur une promesse de réduction de la part de l'énergie nucléaire dans la production française. Ils sont inadmissibles, alors qu'après la catastrophe de Fukushima, le nucléaire est en déclin dans le monde, alors que les entreprises françaises de ce secteur (en particulier AREVA) sont en grande difficulté et essuient, dans les constructions en cours, retards et déconvenues. 


Alors que la France doit accueillir au Bourget en décembre prochain la 21e Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques (Paris Climat 2015), le gouvernement tourne le dos aux alternatives anti-productivistes. 

Pour « Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », membre du Front de gauche, les propos de la ministre vont à l'encontre de ce que devrait être la politique énergétique de la France qui devrait promouvoir sobriété et énergies renouvelables, afin de rendre possible une sortie rapide du nucléaire.

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