samedi 24 janvier 2015

Stéphane Lhomme et l'Observatoire du nucléaire relaxés en appel des accusations d'Areva.


Le 7 février 2014, Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire, était lourdement condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Paris à 1 000 euros d'amende avec sursis, au retrait des propos litigieux et à la publication d'un communiqué judiciaire sur le site internet de l'Observatoire. 

Ensemble !, dans un communiqué en date de du 10 février 2014, apportait d'ailleurs son soutien à Stéphane Lhomme et lui témoignait toute sa solidarité pour les combats présents et à venir contre l'ordre nucléaire. 


À l'origine de la plainte d'AREVA, l'utilisation du terme « manœuvre de corruption » par Stéphane Lhomme lorsqu'il avait commenté un « don » de 25 millions d’'euros (environ 17 milliards de francs CFA) effectué par Areva à l'’État du Niger et apparaissant au projet de budget 2013 de cet État. Le Niger avait affecté une partie de cette recette à l'achat d'un avion présidentiel. 

Il faut préciser que l'actuel président du Niger, Mahamadou Issoufou, est ingénieur des mines de formation, et qu'il a été dans le passé « directeur d'exploitation » d'une mine appartenant à AREVA puis secrétaire général d'une filiale d'AREVA. Un « ancien » de la maison donc ! 

Les preuves accablantes avancées venaient confirmer l'existence d'un processus néocolonial déjà ancien souvent nommé « Françafrique ». 

Ce mercredi 21 janvier 2015, la cour d'appel de Paris a finalement relaxé Stéphane Lhomme. « Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », membre du Front de gauche, se félicite de ce jugement qui rétablit la vérité et espère qu'il mettra fin aux tentatives d'AREVA de bâillonner la liberté d'expression.

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