mardi 17 avril 2012

"Nous avons une semaine pour convaincre", par Clémentine Autain, suivi "Mélenchon annonce l’aurore d’un monde meilleur" par Ignacio Ramonet


Cette élection n’est pas simplement une banale histoire d’alternance. Ce qui se joue, c’est le risque de régression généralisée et de recul civilisationnel. Le Front de gauche en déclarant « l’Humain d’abord » est le seul à avoir pris la mesure de la situation. Nous sommes les plus lucides, nous sommes les plus réalistes, car il n’y aura pas d’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre sans changement radical de braquet, sans affrontement avec le pouvoir de l’argent. Mais la préoccupation des grands de ce monde, c’est de ne pas faire peur aux marchés financiers. Que tant des nôtres vivent dans la peur, dans la peur du chômage, dans la peur du surendettement, dans la peur du mal-logement, de la précarité, de la pauvreté ; que ce qu’ils, ou surtout elles, vivent dans leur chair, dans leur quotidien, ne les dérange pas, pourvu qu’on n’effraie pas la City et Wall Street. Ils veulent nous enfermer dans la dictature de l’alternance molle. Levons cette chape de plomb qui ferme le champ des possibles. Le vote de conviction non seulement est permis, mais il est le plus utile à nos vies, à nos luttes, car il modifie le rapport de forces quand nous descendrons dans la rue, quand nous occuperons nos usines, quand nous serons mobilisés dans nos universités. Partout, ce sera un point d’appui formidable car la mobilisation ne s’arrêtera pas. Nous sommes la garantie d’une gauche durable, à la hauteur des défis contemporains. Et je voudrais vraiment que, très sérieusement, nous mesurions ici notre responsabilité. Si ma gauche est élue et qu’elle déçoit, le pire peut arriver. Une droite plus dure encore nous attendra de pied ferme et menaçante en 2017. Nous avons une semaine pour convaincre. Ça se passe dans les dîners en famille, à la cafétéria des usines, de l’université, de l’entreprise. Notre objectif est de devenir majoritaires à gauche et dans le pays. Nous sommes le nombre, nous sommes la force. Je vous le dis de tout mon cœur : ayons confiance, nous sommes le peuple.


Clémentine Autain (extrait de son discours à Marseille)



Dans l’actuelle atmosphère d’angoisse sociale, Jean-Luc Mélenchon est le président dont le peuple a besoin. Il rassemble toutes les sensibilités de la gauche. Renoue avec l’histoire populaire de la France. Porte les espérances des mouvements sociaux. Annonce une révolution citoyenne. Replace la volonté politique au cœur de l’action gouvernementale. Entend rétablir la souveraineté de la France. Veut répartir la richesse et abolir l’insécurité sociale. Promet d’arracher le pouvoir aux banques et aux marchés financiers. Préconise une planification écologique. Prône la convocation d’une Assemblée constituante pour aller vers une 6° République. Propose de briser le carcan du traité de Lisbonne et de construire une nouvelle Union européenne. Encourage enfin la démondialisation…. Toutes ces propositions soulèvent une nouvelle ferveur populaire. Jean-Luc Mélenchon redonne l’espoir aux Français, aussi bien aux militant-e-s vétérans qu’à la multitude des jeunes Indigné-e-s. Il revivifie une démocratie en crise et remobilise des citoyen-ne-s qui avaient cessé de croire à la politique et aux élections… Dans une Europe désorientée, Mélenchon annonce l’aurore d’un monde meilleur.


Ignacio Ramonet (in l'Humanité)

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