"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
mercredi 14 mai 2014
Rythmes scolaires : suspendre et débattre, par la commission éducation des Alternatifs
Opposés à la loi de refondation pour l'Ecole de 2013 imposée sans réelle concertation et maintenant intactes les structures hiérarchiques et inégalitaires du système éducatif, les Alternatifs se prononcent pour une suspension de la mise en application des rythmes scolaires à partir de la prochaine rentrée et l’ouverture immédiates d’un véritable débat sur les rythmes scolaires tant dans les municipalités qu’à l’échelon national.
S'il est hors de question d'un retour à la semaine de 4 jours trop lourde pour les enfants des écoles, la pseudo-réforme des rythmes scolaires, en l'état, n'est pas pour autant acceptable : elle remettrait en cause la gratuité de l'enseignement et sa mise en application aggraverait les inégalités territoriales notamment dans l'organisation des activités péri-scolaires réservées aux communes riches.
Or, sur toutes ces questions, les nouvelles propositions formulées par B.Hamon ne règlent rien. Pire, alors même que l’un des buts affichés de cette pseudo-réforme était de supprimer les trop longues journées, la possibilité de journées de classe à 6 heures est réintroduite.
Où sont les améliorations des conditions d'apprentissage et d'accompagnement prônées pour les enfants et leurs familles, les réponses aux revendications des personnels en matière de réduction du temps de travail, la mise en œuvre de meilleures conditions de travail ?
Où est l’engagement d’une politique résolue de lutte contre l’échec et les inégalités scolaires ? Un moratoire serait à la fois l'occasion de suspendre immédiatement l'application de cette pseudo-réforme mais aussi de rouvrir une réelle concertation sur les rythmes scolaires à l'école, sous la forme d'un véritable débat citoyen et éducatif, prenant en compte l'expression des jeunes et des familles, des personnels et du monde du travail.
Pour les Alternatifs, c'est l'essentiel : seul un tel débat, accompagné de l'intervention active des personnels et usagers auprès des pouvoirs publics, peut permettre de dégager les axes d'un autre projet pour des rythmes scolaires favorables au bien-être et aux apprentissages des enfants et, plus largement, pour une autre refondation de l'Ecole dans une optique émancipatrice et autogestionnaire.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire